Le
fait était passé inaperçu alors que sa signification devrait nous sauter aux
yeux et nous interpeller sur notre compréhension du ‘’projet tunisien’’ de
faire de notre pays un Centre régional d’affaires et de services.
Le
fait dont il est question est apparu lors de l’Enquête sur les
préoccupations des promoteurs que le ministère de l’Industrie, de l’Energie
et des PME a présentée, il y a quelques jours, à Zaghouan. Voici : Sur les
2671 questionnaires utilisés comme base de l’enquête, seuls 150 sont
parvenus par Internet.
Ce
fait nous semble indiquer le peu de sérieux avec lequel les jeunes
entrepreneurs prennent le maillon le plus important et le plus fécond des
technologies de l’information et de la communication. N’ont-ils pas encore
compris que l’Internet n’était pas un simple outil de communication comme
les autres mais plutôt une matrice vivante et hautement dynamique capable
d’accueillir une grande partie de la gestation de ce nouveau monde dont on
entrevoit à peine les premiers contours mais qui est vraiment en train de
prendre possession de notre manière de vivre et de penser ?
Si
l’on n’a pas compris cela, il est impossible de comprendre la réalité des
perspectives et des marchés que ce monde est en train de générer à des
niveaux jamais vus par le passé. Si l’on n’a pas compris cela, on est
également incapable de saisir l’échelle, l’ordre de grandeurs, les
proportions des convergences technologiques et économiques dont le point
focal est l’Internet.
Sans
cette compréhension et, bien sûr, l’engagement tous azimuts qui en découle
(respirer l’Internet par tous les pores, allions-nous dire), pas de marchés,
pas de partenaires, pas d’incursions… et pas de rêves de devenir !
Le
