Conscient du caractère
stratégique des normes IFRS pour l’économie tunisienne, le conseil de
l’Ordre des experts comptables de Tunisie (OECT), fidèle à ses traditions,
a décidé d’organiser, en partenariat avec la Fédération internationale des
experts comptables francophones (FIDEF), son congrès international, cette
manifestation d’envergure international, aura pour thème «les normes IAS /
IFRS : adoption ou adaptation et impact sur les PME».
À cette occasion, une
conférence de presse s’est tenue le 22 mai 2007 au siège de l’OECT en vue de
donner aux représentants de la presse nationale des éclaircissements sur le
choix du thème du congrès qui se déroulera les 24 et 25 mai à Tunis et verra
la participation d’environ 170 invités de différents pays.
Le comité scientifique
du congrès a mis l’accent, durant cette rencontre, sur les derniers
préparatifs, le contenu des travaux et notamment sur la problématique posée,
à savoir le choix à faire entre l’adoption et l’adaptation des normes
internationales IAS / IFRS ainsi que les enjeux qui en découlent.
Selon M. Jamel Sassi,
premier vice-président du Conseil de l’OECT et président du congrès,
l’objectif est de d’éclairer les PME sur «ces nouvelles normes», et ce en
réponse à la problématique liée à la généralisation des IFRS aux PME.
Ces dernières années ont été marquées par une large communication sur le
thème des IFRS (International Financial Reporting Standard) qui, malgré son
caractère technique, a été fortement médiatisé et a suscité l’intérêt d’un
large public que la seule profession comptable.
L’avènement des IFRS a produit, dans le monde des affaires, une révolution
dans la culture comptable et a reçu un accueil mitigé des membres de la
communauté d’affaires.
La migration des normes comptables internationales vers des normes
d’information financière a donné une autre dimension au référentiel
comptable. La profession comptable est de plus en plus convaincue que les
principes de base régissant l’élaboration et la présentation de
l’information financière doivent s’appliquer à toutes les entreprises.
IFRS et PME : quels
enjeux ?
L’enjeu est de taille. Le comité scientifique de l’OECT a vu nécessaire
s’orienter la réflexion, au cours du congrès, vers l’opportunité d’appliquer
les IFRS aux PME compte tenu des exigences qualitatives de l’information
financière.
En Tunisie, le thème choisi constitue donc une préoccupation majeure de la
profession comptable et des autorités concernées qui cherchent à trouver le
cadre adéquat à la reconnaissance des IFRS comme langage comptable de
référence et à la mise en place d’un programme de convergence du système
comptable des entreprises.
Vu l’éventail des enjeux que suscite le sujet, un programme traitant des
principaux soucis des différents parties prenantes a été préparé. La
résolution des problématiques constituera, selon le comité scientifique, une
base de réflexion pour le projet IFRS en Tunisie.
Il convient de garder
à l’esprit que les normes IFRS spécifiques aux PME ne règleront certainement
pas toutes les problématiques liées à l’environnement de l’entreprise
tunisienne. Il est donc légitime de s’interroger sur les conséquences, le
coût et l’impact des IFRS aux PME tunisiennes ainsi que les risques à courir
surtout au-delà des préoccupations d’ordre comptable et financier.
«Nous
avons les compétences nécessaires pour l’application des IFRS. Les jeunes
qui exercent maîtrisent parfaitement ces normes», a déclaré M. Faouzi
Ben Chaabane, président du comité scientifique du congrès en réponse aux
questions des journalistes liées aux capacités des futurs experts comptables
tunisiens d’appliquer ces nouvelles normes.
Il est à souligner, dans ce même contexte, qu’un projet, actuellement en
cours de préparation au sein de l’IASB, organisme de normalisation comptable
international, a pour objectif de réfléchir sur la problématique de la
définition d’une PME et pour trouver un consensus sur ce sujet.
L’incidence des IFRS sur la mission du commissaire aux comptes sera aussi
parmi les sujets qui seront traités au cours des cinq ateliers prévus eu
égard aux différentes questions que soulève chaque volet.
Un comité de suivi se chargera de retenir les principales recommandations
pour servir de base et d’établir la feuille de route pour les autorités
concernées.
En outre et en marge du congrès, la FIDEF organisera un conseil
d’administration et une réunion de l’Union des experts comptables maghrébins
est également prévue.