Entreprise tunisienne et partenariat étranger : C’est difficile, c’est cher et cela peut ne pas rapporter gros
Les
entreprises tunisiennes à vouloir nouer un partenariat avec un partenaire
étranger sont relativement peu nombreuses, ainsi que cela ressort d’une
enquête de l’IACE dont les résultats complets et définitifs seront présentés
le 20 juin prochain. Elles sont encore moins nombreuses à réussir cet
exercice, auquel la plupart d’entre elles accordent une finalité plutôt
commerciale.
Les entreprises tunisiennes sont-elles à la recherche de partenariat avec
étrangers ? Savent-elles en tirer le meilleur profit ? Y gagnent-elles
quelque chose ? Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, l’Institut
Arabe des Chefs d’Entreprise (IACE) a lancé une enquête, pilotée par M.
Abdelkader Boudriga, enseignant à l’ESSEC, et dont les premiers résultats
ont été présentés jeudi 24 mai 2007, lors d’une journée sur «l’Entreprise et
le partenariat stratégique étranger».
Première conclusion : le tiers seulement des entreprises ayant répondu au
questionnaire –qui sont au nombre de 339, sur un total de 500 enquêtées- ont
cherché à nouer un partenariat étranger au moins une fois au cours des cinq
dernières années. Et ce sont plus les sociétés anonymes (43,21%) que les
sarl (34, 17%), d’une taille certaine (près de 45% d’entre elles ont plus de
100 employés, et 39% entre 50 et 99), qui se sont livrées à cet exercice.
Plus de 20% de ces entreprises ont réussi une mise en relation, et plus de
30% ont conclu un accord technique. Les entreprises tunisiennes sont plutôt
intéressées par des partenariats commerciaux, constate M. Abdelkader
Boudriga.
Les retombées les plus importantes de ces partenariats sont, selon cette
enquête, l’amélioration du chiffre d’affaires et de la compétitivité.
L’impact est jugé plus faible sur l’amélioration de la qualité de
l’information, l’accès à d’autres sources de financement, à d’autres marchés
et au niveau du partage équitable du pouvoir au sein de l’entreprise.
Sur les cinq facteurs d’échec listés (manque d’intérêt, faible potentiel du
marché, manque d’informations sur l’entreprise, manque d’informations sur le
secteur, problème de management et conflit de pouvoir), les plus importants
sont les deux premiers avec respectivement 59% et 63,64%.