[26/05/2007 08:49:10] NEW YORK (AFP) La Bourse électronique américaine Nasdaq va prendre pied en Europe en achetant pour 3,7 milliards de dollars l’opérateur boursier nordique OMX, une opération amicale qui renforce la concentration boursière mondiale et crée la deuxième place boursière mondiale. Le groupe, baptisé Nasdaq OMX Group, sera dirigé par Robert Greifeld, l’actuel PDG du Nasdaq, et aura une capitalisation boursière de 7,1 milliards de dollars, précise le communiqué. Le Nasdaq a proposé une offre mixte avec l’équivalent de 208,10 couronnes suédoises par titre, qui valorise OMX à 3,7 milliards de dollars (25,1 milliards de couronnes suédoises, 2,7 milliards d’euros), soit une prime de 19% sur son cours du 23 mai, selon un communiqué. L’opération, qui doit être finalisée au dernier trimestre, permet au Nasdaq de s’affirmer hors des frontières des Etats-Unis après l’échec en février de sa tentative de rachat du London Stock Exchange. Nasdaq-OMX deviendra la 2e place boursière en terme de capitalisation boursière cumulée des entreprises cotées, derrière Nyse Euronext, qui réunit la Bourse paneuropéenne et la Bourse de New York, et devant Tokyo. Le groupe américain met la main sur une place boursière bien organisée qui a déjà consolidé le secteur dans la région. Il bénéficiera d’un portefeuille de produits de qualité, se développera dans les dérivés, son point faible, et pourra proposer la cotation de titres à l’international. Des valeurs comme Nokia, Ericsson ou H&M, Scania et Electrolux, sont cotées à Stockholm ou Helsinki. “Cette fusion semble tout à fait logique et plus facile à réaliser que celle du Nyse et d’Euronext, les deux Bourses ayant des modèles très similaires (des carnets de commande électronique et non pas un parquet comme le Nyse)”, a commenté Octavio Marenzi, PDG du cabinet de gestion Celent. “Ce n’était certainement pas le premier choix du Nasdaq, peut-être un choix par défaut, mais on observe de plus en plus de pressions financières pour ce type de fusion”, a-t-il jugé. Les places financières se sont en effet lancées depuis quelques années dans une gigantesque course à la concentration pour réduire leurs coûts de transactions et attirer toujours plus de capitaux et d’entreprises. “C’est une diversification géographique et en termes de catégories d’actifs, qui nous place au centre du véritable enjeu des places boursières: la technologie”, a martelé Bob Greifeld, qui deviendra PDG de l’ensemble, lors d’une conférence téléphonique. Il a précisé que l’intégration sera “complètement terminée d’ici 2010”, et évoqué d’autres consolidations. “Nous aurons l’opportunité d’étudier de nombreuses autres transactions et évidemment nous le ferons”, a-t-il dit. Magnus Böcker, PDG d’OMX, a ajouté que la nouvelle entité allait, depuis Londres, “accroître ses efforts pour se développer en Europe centrale, pour y réaliser des cotations et créer des Bourses plus efficaces”, soulignant que dans l’industrie boursière en Europe, “les frontières disparaissent”. Le Nasdaq et OMX tablent sur 150 millions de dollars de synergies annuelles avant impôts. Leur mariage intervient un peu plus d’un mois après la finalisation du rapprochement de la Bourse de New York et d’Euronext, qui gère les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne. Les marchés ont jugé l’opération très positive pour OMX, dont le titre a clôturé en hausse de 14,33% à 199,5 couronnes à la Bourse de Stockholm, mais moins pour le Nasdaq dont le titre a clôturé en baisse de 3,35% à 32,84 dollars. OMX détient les Bourses de Copenhague, Stockholm, Helsinki, Reykjavik, Riga, Tallinn et Vilnius. Dans la région, seule la Bourse d’Oslo lui a échappé. |
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