[26/05/2007 11:12:18] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, qui a subi des prises de bénéfices après avoir touché de nouveaux sommets depuis six ans et demi, devrait être suspendue dans les prochaines séances aux indicateurs économiques, dont le très attendu rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis. Le CAC 40 a perdu 0,72% sur la semaine écoulée, pour finir à à 6.057,49 points, ramenant sa progression depuis le début de l’année à 9,31%. Comme les autres places européennes, la Bourse de Paris a subi des prises de profits après avoir terminé mercredi à son plus haut niveau depuis novembre 2000 (à 6.120,20 points), mais a réussi à se maintenir au-dessus du seuil psychologique des 6.000 points. L’euphorie des investisseurs a notamment été refroidie jeudi par des avertissements d’Alan Greenspan, le très écouté ex-patron de la Réserve fédérale américaine, contre les risques d’éclatement d’une bulle spéculative en Asie. “Sur le fond, nous ne pouvons qu’applaudir à ces mises en garde courageuses (de M. Greenspan) face à la formation de bulles sur les marchés d’actions, et notamment en Chine, où l’engouement populaire pour la Bourse atteint des sommets vertigineux avec des ouvertures de comptes-titres de particuliers de l’ordre de 300.000 par semaine”, ont salué les économistes du Crédit Mutuel-CIC. Cependant, la tendance générale reste toujours favorable pour les marchés actions, qui continuent à bénéficier notamment d’une accélération des fusions-acquisitions et d’indicateurs économiques favorables en Europe et aux Etats-Unis. Selon des statistiques compilées par Thomson Financial, les achats et autres rapprochements d’entreprises dans le monde ont atteint la somme cumulée de 2.179 milliards de dollars depuis le début de cette année, contre 3.600 milliards sur l’ensemble de l’exercice 2006. La Bourse de Paris est par ailleurs agitée, depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement français, par de multiples spéculations autour de la possible cession par l’Etat de tout ou partie de ses participations dans certaines entreprises cotées (ADP, Renault, EDF et GDF, Areva…). Comme le soulignent des courtiers, Bercy pourrait en tirer d’importantes plus-values, la plupart de ces sociétés ayant vu leur cours de Bourse grimper depuis leur entrée en Bourse. Dans la foulée, et soutenu également par la perspective de contrats sur le marché du nucléaire en Grande-Bretagne, EDF a touché de nouveaux records depuis son introduction en Bourse en 2005, et sa capitalisation boursière talonne désormais celle de Total (à environ 124 milliards d’euros contre 134 milliards pour le groupe pétrolier). Le début de la semaine prochaine devrait être calme à la Bourse de Paris, qui sera ouverte normalement le lundi de Pentecôte contrairement à Wall Street, Londres et Francfort, qui ne reprendront leur activité que mardi. En l’absence de résultats de sociétés, les investisseurs devraient être guidés par les prochaines fusions-acquisitions et de nouveaux indicateurs macroéconomiques. Publié vendredi, le rapport sur l’emploi américain en mai va notamment permettre aux boursiers de prendre le pouls de la première économie de la planète, en pleine phase de ralentissement de la croissance aux Etats-Unis. “Nous craignons de recevoir des signaux contradictoires des prochains indicateurs (américains), avec un indice ISM (mesurant l’activité industrielle, ndlr) signalant des risques de ralentissement de l’activité, alors que les créations d’emplois devraient s’améliorer légèrement”, préviennent les économistes d’ING. Enfin, côté européen, une série de statistiques (dont l’inflation et les indices de confiance des entrepreneurs et des consommateurs pour le mois de mai, jeudi), pourraient venir conforter les risques de relèvement des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne. |
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