Conseil supérieur de l’économie numérique : I have a dream !

Soudain,
nous nous sommes mis à rêver… Car, comme tous ceux qui, en Tunisie, sont
follement épris de technologies de l’information et de la communication,
nous venons de ressentir une grande bouffée de chaleur en apprenant que le
Chef de l’Etat vient de signer un décret portant la création d’un Conseil
national de l’économie numérique (CNEM).

La concrétisation d’un rêve qui place l’économie numérique au niveau de
l’économie globale. Le rejeton est-il destiné à devenir aussi grand que son
procréateur ? Et nous nous sommes mis à rêver…

Le CNEM sera-t-il aussi prestigieux que le Conseil supérieur du
développement ?
Sera-t-il placé sous la haute autorité du Chef de l’Etat ?
Sera-t-il présidé par le Premier ministre ? Accueillera-t-il tous les grands
acteurs des grands dossiers (gouvernement, patronat, syndicat, société
civile) ?
Y fera-t-on une petite place aux sociétés de services et d’ingénierie
informatique (qui sont, en définitive, le sujet et l’objet de la chose) ?

Aura-t-il l’obligation de préparer un bon Rapport annuel ?
Y aura-t-il des débats approfondis à propos des chapitres de ce rapport ?

Ce Rapport sera-t-il livré aux regards des membres de la Chambre des députés
et de la Chambre des conseillers ?
La création du CNEM sera-t-il l’occasion de mettre définitivement sur les
rails nos outils statistiques dans le domaine des TIC ?…

… Nous nous sommes mis à rêver d’une grande consultation nationale où l’on
plongerait en profondeur dans les méandres de l’économie numérique en
Tunisie, où l’on irait au bout de l’enquête qui ferait l’état de nos
capacités et de nos compétences, où l’on scruterait à la loupe l’état de nos
sociétés de services et d’ingénierie informatique pour faire comprendre à
tous que c’est là la base, la matière première et le premier vecteur de
l’économie numérique.