La fête des mères

 

lirejou.jpgMères.
Comme à l’accoutumée,
déformation professionnelle oblige, je parcours tous les journaux
quotidiennement. J’ai lu tous ceux de la semaine dernière et celles d’avant.
Entre les différents placards publicitaires des marques proposant des
produits à l’occasion de la fête des mères, je n’ai lu aucun article,
absolument aucun, qui critique cette fête. Pourtant, il s’agit bien de fête
commerciale, une fête que l’on ne puise pas dans notre culture, une fête qui
nous vient d’ailleurs et que l’on a fini par adopter.


Mariage.

C’est une annonce de mariage comme il en parait tous les jours, lue dans un
hebdomadaire en langue arabe. Cette annonce a quelques particularités que
vous devinerez certainement en la parcourant. Je vous la traduis telle
quelle. 

Divorcée de Ben Arous, âgée de 36 ans, mais paraît moins, voilée, travaille
dans le secteur privé, blanche de peau, possède des meubles et un trousseau,
cherche à connaître un homme, vrai croyant ou ayant accompli son pèlerinage.
Il doit être blanc de peau et ma seule condition est qu’il soit stérile,
c’est-à-dire qui ne peut pas avoir d’enfants, qu’il soit cadre ou
fonctionnaire ou commerçant, qu’il ait une propriété privée, une voiture et
qu’il réside du côté de Sidi Rezig, Ben Arous, la Nouvelle Médina ou Radès.

Voilà le texte de l’annonce, que j’ai traduit le plus fidèlement possible.
Je vous laisserai méditer sur son fond, sur cette unique
condition qui s’est transformée ensuite en plusieurs, sur le mélange
religieux d’un côté, matérialiste de l’autre, etc.  


Les limites de
l’illimité.
Il y a quelques semaines, nous critiquions l’opérateur GSM privé
Tunisiana sur son offre commerciale «illimitée» accompagnée d’un astérisque
signifiant que l’offre est limitée à un certain seuil.
 

Tout
comme Tunisiana, l’opérateur GSM français SFR vient de lancer une campagne
avec une offre illimitée. Un astérisque précisait cependant qu’illimité
signifiait  consommation modérée et limitée à un certain nombre de minutes.

Je
suggère au vu de tout cela à l’Académie française de nous changer les
définitions du terme illimité. Je suggère également que l’on change la
définition d’«unique condition» qui ne veut plus dire seule condition, mais
quelques unes.  

Dans
la foulée de ces changements, il serait peut-être temps que l’on redéfinisse
les fêtes tunisiennes pour y inclure la fête des mères.


R.B.H.