[30/05/2007 16:33:42] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a limité ses pertes mercredi en dépit de nouvelles turbulences à la Bourses de Shanghai, le CAC 40 cédant juste 0,24% en clôture, tandis que d’intenses spéculations ont porté l’action Gaz de France à un nouveau sommet. L’indice parisien vedette a perdu 14,24 points à 6.042,15 points, dans un volume d’échanges de 5,45 milliards d’euros. Londres a lâché 0,07%, Francfort 0,21% et l’Eurostoxx 50 0,14%. La séance a été mouvementée à Paris, le CAC 40 ayant perdu jusqu’à 1,16% en cours de journée. Selon des courtiers, l’indice a d’abord été entraîné par les marchés asiatiques dans leur chute. Shanghai a en effet reculé de 6,5% à l’annonce du triplement de la taxe sur les transactions boursières par les autorités chinoises, une mesure destinée à calmer la hausse exubérante des marchés locaux et à contrer la formation d’une bulle spéculative. De plus, le CAC 40 a été affecté par le recul des valeurs du secteur pétrolier, Total ayant cédé plus de 1,5% en cours de journée. Mais loin de virer à la panique, la tendance s’est améliorée en fin de séance, la Bourse de Paris parvenant à effacer une grande partie de ses pertes, grâce au raffermissement des valeurs pétrolières et à un repli modéré de Wall Street, où les analystes ont cherché à relativiser les répercussions de la chute de Shanghai pour les autres places boursières. GDF (+3,31% à 37,40 euros) a terminé à un nouveau record depuis son introduction en Bourse en 2005, porté par de nouvelles spéculations autour de son projet de rapprochement avec Suez (+0,43% à 42,12 euros). Le Figaro a relancé la piste d’un rachat de GDF par Suez, une hypothèse accueillie cependant avec scepticisme par les analystes. Michelin (+3,85% à 94,97 euros) a bénéficié d’une étude optimiste de Morgan Stanley, qui a relevé son objectif de cours sur le groupe de 15% à 108 euros. Total (-0,80% à 55,52 euros) et Vallourec (-2,62% à 224,47 euros) ont pesé sur la tendance générale, les valeurs du secteur pétrolier ayant souffert d’une vague de prises de bénéfices au lendemain d’une correction des cours du pétrole, mais ont limité leur repli en fin de séance alors que les cours du brut se stabilisaient. EADS (-1,46% à 22,90 euros) n’a guère profité de la signature par le Qatar, lors d’une cérémonie à l’Elysée, d’un engagement de commande record de 80 Airbus A350 pour un montant de 16 milliards de dollars, alors que d’autres clients réclameraient de coûteuses modifications de cet appareil encore en développement. Danone (-0,04% à 116,60 euros) s’est stabilisé en fin de séance, après avoir reculé fortement suite à de nouveaux problèmes en Chine, où les autorités sanitaires auraient décelé un taux anormalement élevé de bactéries dans des bouteilles d’Evian. Des analystes y ont vu une mesure de rétorsion à l’égard du groupe français en pleine bataille entre ce dernier et son partenaire chinois Wahaha. Sanofi-Aventis (+0,61% à 70,95 euros) a progressé suite à l’autorisation de la commercialisation d’un antihistaminique aux Etats-Unis, même si le groupe ne devrait en tirer qu’un profit limité, selon plusieurs analystes. Unibail (+1,26% à 201,40 euros) et Air France-KLM (+2,39% à 38,09 euros) ont bénéficié de l’annonce par Euronext de leur entrée prochaine au CAC 40, qui sera effective le 18 juin, et où ils remplaceront l’assureur AGF (stable à 124,20 euros), racheté par l’allemand Allianz, et Thomson (-1,60% à 14,14 euros). Eurotunnel (+90,14% à 1,35 euro) a poursuivi son envolée, son cours ayant été multiplié par 3,6 depuis sa reprise de cotation intervenue la veille, les investisseurs semblant miser sur le succès de son plan de sauvetage, ce qui pourrait inciter d’éventuels acquéreurs à se manifester, même si certains analystes ont jugé le rebond du titre excessif. Générale de Santé (+1,38% à 32,95 euros) a bondi à sa reprise de sa cotation, suite à l’annonce du succès de l’offre publique d’achat lancé par Santé Développement Europe, société du docteur Antonino Ligresti, qui détient au total près de 80% du capital du groupe. Nexity (+2,23% à 65,11 euros) a profité d’un climat favorable au secteur immobilier, entre un rachat géant aux Etats-Unis et l’annonce par le président de la République Nicolas Sarkozy que la déduction fiscale des intérêts s’appliquerait “à tous les emprunts (pour l’achat d’une résidence principale) en cours” et futurs, et non à ceux signés à compter du 6 mai comme l’avait laissé entendre le ministre du Budget Eric Woerth. |
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