[30/05/2007 15:41:47] STOCKHOLM (AFP) La Suède a inauguré mercredi son ambassade virtuelle en trois dimensions dans l’univers cybernétique de Second Life, qui se veut une vitrine essentiellement culturelle du pays scandinave. La cérémonie s’est déroulée en présence du chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt, à l’Institut suédois de Stockholm, entité du ministère des affaires étrangères dont la tâche est de fournir des informations sur la Suède. Cette ambassade virtuelle, sur une île de 64 hectares, est la deuxième après celle, inaugurée par les Maldives, la semaine dernière. Grandes baies vitrées laissant passer la lumière, bois, meubles de conception suédoise, le bâtiment, baptisé Second House of Sweden, est inspiré par la très réelle ambassade de Suède à Washington. Elle présente de manière interactive expositions et événements culturels qui ont lieu en Suède ainsi que des entreprises et personnalités du royaume. Les visiteurs pourront par exemple consulter des oeuvres du Musée national de Stockholm, partenaire du projet ou encore pénétrer dans l’ancien bureau de Raoul Wallenberg à Budapest, ce diplomate suédois qui sauva des milliers de juifs hongrois pendant la Seconde Guerre mondiale. Chaque élément renvoie à un lien internet qui diffuse des informations sur un tableau, un meuble ou encore un artiste à l’instar de la chanteuse suédoise Nathalie Moody qui a son propre avatar dans Second Life et qui a accompagné musicalement la cérémonie mercredi. “Nous pouvons utiliser cette ambassade pour diffuser des informations sur la Suède. Il y a de bons sites internet mais c’est un autre instrument”, a commenté Carl Bildt. Le ministre a souligné que c’était une manière de toucher un grand nombre de personnes en particulier les “nombreux jeunes à travers le monde”, très enclins à se connecter à ce monde virtuel. “Second Life démarre à peine, nous ne connaissons pas tout son potentiel. De même qu’il y a dix ans nous ne connaissions pas le potentiel de Google”, a-t-il encore ajouté. Cette ambassade, gérée par l’Institut suédois, n’aura toutefois pas de fonction politique. Elle ne délivrera pas non plus de passeport ou de visa mais donnera des informations aux visiteurs sur les démarches administratives pour obtenir de tels documents dans le monde réel. Le coût du projet est estimé à 400.000 couronnes (43.080 euros). Second Life, créé par la société Linden Lab à San Francisco (Etats-Unis), a attiré quelques entreprises existantes, dont des créateurs de vêtements de sport, qui ont ouvert des magasins en trois dimensions mais aussi des personnalités politiques. Elle annonçait mercredi compter plus de 6,8 millions de personnages créés par des internautes. |
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