[01/06/2007 13:01:13] BERLIN (AFP) Le parquet de Francfort (ouest) a indiqué vendredi qu’il examinait l’ouverture d’une enquête sur le versement d’une prime à un ancien cadre de Siemens reconnu coupable de corruption, une affaire qui pourrait éclabousser l’ancien patron de Siemens, Heinrich von Pierer. Le parquet “examine l’ouverture d’une enquête pour abus de confiance au détriment de Siemens”, a dit une porte-parole de l’institution au quotidien Die Welt. La porte-parole a précisé à l’AFP qu’elle ne visait pas nommément M. von Pierer. Cette enquête éventuelle porterait sur le versement en 2004 d’une indemnité de 1,7 million d’euros à un ancien cadre de Siemens, Andreas Kley, alors même que ce dernier était depuis 2003 sous le coup d’une enquête pour corruption, et qu’il était passé aux aveux, rappelle le quotidien. Heinrich von Pierer était à l’époque le patron de Siemens. “Nous devons étudier le contrat de M. Kley”, a encore dit la porte-parole du parquet, qui a été mis sur cette piste à l’occasion du récent procès pour corruption contre M. Kley. Un porte-parole de Siemens a toutefois assuré à l’AFP que M. Kley n’avait touché que ce qui était prévu par son contrat : “il n’y a pas eu de parachute doré.” Même réaction de M. von Pierer, qui a affirmé vendredi que Siemens n’avait fait que remplir ses obligations contractuelles, et que la direction du groupe étudiait une éventuelle demande de remboursement à M. Kley. Ancien dirigeant de la division énergie de Siemens (Power Generation), Andreas Kley a été condamné le 14 mai à deux ans de prison avec sursis pour avoir versé des dessous-de-table à des cadres du groupe italien Enel en échange de juteux contrats concernant des centrales électriques. Heinrich von Pierer a dirigé Siemens de 1992 à 2005, puis a pris la présidence du conseil de surveillance. Il avait dû abandonner ces fonctions fin avril, des scandales de corruption s’accumulant autour de Siemens, sans toutefois qu’il ait été mis en cause personnellement jusqu’ici. En particulier, le groupe est soupçonné d’avoir versé des centaines de millions d’euros pour s’assurer des contrats de télécommunications. M. von Pierer remplit par ailleurs des fonctions de conseiller auprès de la chancelière allemande Angela Merkel. |
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