Wall Street pourrait profiter d’une semaine calme pour marquer une pause

 
 
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La Bourse de New York, le 27 février 2007 (Photo : Stephen Chernin)

[02/06/2007 07:51:18] NEW YORK (AFP) Dopée par des indicateurs économiques rassurants, une nouvelle salve de fusions et acquisitions et des valorisations encore attractives, Wall Street pourrait profiter d’une semaine au calendrier peu chargé pour enfin marquer une pause.

Sur la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a gagné 1,19% pour terminer vendredi à 13.668,11 points.

L’indice composite du Nasdaq a quant à lui pris 2,22% sur la semaine, pour clôturer à 2.613,92 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a enfin avancé de 1,36%, finissant la semaine à 1.536,34 points.

Sur le marché obligataire, le taux de rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 4,956% contre 4,861% vendredi dernier et celui à 30 ans à 5,062% contre 5,008%.

L’indice Dow Jones a encore atteint de nouveaux records cette semaine, montant jusqu’à 13.692 points vendredi en séance. Le SP 500 a également battu mercredi son record historique de clôture, qui datait du 24 mars 2000.

Parmi les facteurs expliquant cette avancée, “les indicateurs économiques publiés cette semaine n’auraient pas pu être meilleurs”, a estimé Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

L’analyste citait notamment les chiffres mensuels de l’emploi, publiés vendredi, qui ont souligné la création de 157.000 emplois en mai aux Etats-Unis, soit le niveau le plus élevé depuis mars.

“A ce bon chiffre s’ajoutent de plus faibles pressions inflationnistes”, a relevé Marc Pado, après l’annonce du ralentissement des revenus des ménages américains en avril et la publication d’un indice de base (hors alimentation et énergie) en hausse de 0,1% contre +0,2% attendu par les analystes.

La poursuite de fusions et acquisitions a également contribué à l’optimisme ambiant. Les nouvelles de rachats se sont à nouveau succédé cette semaine, dans des secteurs aussi variés que la banque, l’industrie, l’immobilier ou les médias.

“Les actions restent encore attractives par leur valorisation”, a noté Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank, justifiant ainsi l’afflux de liquidités sur le marché depuis plusieurs mois.

Mais alors que le calendrier économique de la semaine prochaine s’annonce peu chargé, Wall Street pourrait en profiter pour reprendre un peu son souffle, aux dires de plusieurs analystes.

Seront seulement au programme les commandes industrielles d’avril lundi, l’indice ISM des services de mai mardi, la productivité du premier trimestre révisée mercredi, les crédits à la consommation d’avril jeudi, et la balance commerciale d’avril vendredi.

“Alors que les indicateurs économiques les plus importants attendus en juin ont déjà été publiés et que seuls quelques résultats sont encore au programme, les opérateurs ne pourront compter que sur de nouveaux rachats pour maintenir la dynamique de hausse”, a estimé Frederic Dickson, de D.A. Davidson & co.

“Or je doute que cela sera suffisant pour attiser l’intérêt des acheteur à court terme”, a poursuivi l’analyste.

La hausse des rendements des bons du Trésor à 10 ans, qui évoluent à leur plus haut niveau depuis neuf mois, serait aussi susceptible, selon Marc Pado, de faire reculer le marché.

“Les rendements ont progressé alors qu’une baisse des taux d’intérêt ne semble plus imminente aux Etats-Unis”, a expliqué l’analyste.

“Les investisseurs qui recherchent des placements peu risqués pourraient ainsi se détourner des marchés actions au profit du marché obligataire, rendu plus attractif”, a poursuivi M. Pado.

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 02/06/2007 07:51:18 – © 2007 AFP