[04/06/2007 15:25:15] FRANCFORT (AFP) Le groupe automobile allemand DaimlerChrysler refuse l’idée d’une modification du pacte d’actionnaires du groupe européen d’aéronautique et de défense EADS, malgré les appels du gouvernement français en ce sens, selon une interview parue lundi. “Nous voulons continuer à nous tenir à l’avenir à cette règle”, qui donne aux groupes privés Lagardère et Daimler le pouvoir de décision, indique le directeur financier du groupe Bodo Uebber, dans cet entretien paru sur le site internet du Handelsblatt. Le nouveau président français Nicolas Sarkozy estime une réforme de ce pacte indispensable pour permettre l’entrée de nouveaux actionnaires au capital d’EADS, une position qui a reçu récemment le soutien du coprésident exécutif du groupe européen, Louis Gallois. “Bien entendu, nous préférerions qu’EADS soit entièrement dans des mains privées”, poursuit M. Uebber. Mais d’ici là, pas question pour autant de remettre à plat le pacte d’actionnaires, selon le texte de l’interview. Le capital du groupe européen est réparti actuellement entre des actionnaires français allemands, privés et publics, avec d’un côté Lagardère (en train de passer de 15% à 7,5%) et l’Etat français (15%), de l’autre Daimler (15%) et un consortium d’investisseurs (7,5%) incluant des Länder allemands. Mais en vertu du pacte d’actionnaires signé il y a sept ans, ce sont les groupes privés français et allemand qui détiennent le pouvoir de décision. Daimler n’envisage pas de réduire davantage sa participation dans EADS, après en avoir déjà cédé 7,5%, a réaffirmé son directeur financier. “Nous allons conserver à l’avenir les 15% dans EADS et nous sommes convaincus que ceci est aussi bon pour l’entreprise”, affirme-t-il. “L’un dans l’autre, EADS est un succès que nous voulons continuer à accompagner”, justifie-t-il. |
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