[04/06/2007 19:31:58] BLAGNAC (AFP) L’avionneur européen Airbus prévoit d’atteindre une cadence de production de 13 long-courrier A350 XWB par mois fin 2016, trois ans après la mise en service de l’appareil, a annoncé lundi l’ingénieur en chef du programme A350, Gordon McConnell. “Quand la production aura atteint son rythme de croisière, environ trois ans ans après la mise en service de l’A350, nous serons à une cadence de 13 appareils par mois”, a-t-il estimé lors d’une présentation à quelques journalistes, au siège toulousain du groupe. Cette cadence de production serait la plus élevée jamais atteinte par Airbus pour un long-courrier. Le constructeur aéronautique prévoit actuellement d’augmenter la production de sa famille de long-courrier A330/A340 à 8 par mois en 2008, puis à 9 par mois en 2009. La nouvelle famille A350 extra wide body (XWB), qui succède à un projet abandonné en 2006 car jugé trop proche de l’A330 par les clients, sera assemblée à Toulouse “pour profiter de la chaîne existante A330/A340”, a rappelé M. McConnell. La configuration définitive de l’A350 XWB, destiné à concurrencer le 787 de l’Américain Boeing, sera “gelée” fin 2008, a-t-il par ailleurs précisé. L’appareil commencera à être assemblé en 2011, avant la mise en service à la mi-2013 du premier modèle de la gamme, l’A350-900, cinq ans après l’entrée en service du 787 de Boeing. L’A350-800 puis l’A350-1000 seront respectivement mis en service en 2013 et 2014. Airbus dévoilera “à partir de cet été” l’identité des partenaires industriels auxquels il compte confier 50% de l’aérostructure sur la base d’un partage de risque, a enfin dit M. Mc Connell, en ajoutant que “tous les partenaires seront choisis d’ici la fin de l’année”. Airbus annonce à ce jour 104 commandes fermes et 164 engagements d’achat pour sa gamme A350 (dont 13 commandes et 142 engagements d’achats de la nouvelle version XWB) depuis l’annonce la semaine passée par Qatar Airways de 80 engagements d’achats d’A350 XWB. De son côté, le Boeing 787 a recueilli 584 commandes, à ce jour. Les deux constructeurs ont décidé de remplacer à 50% le métal par des matériaux composites (kevlar ou fibres de carbone noyés dans des résines) particulièrement légers et résistants sur ces nouveaux appareils. “A la différence de Boeing qui fabrique des tronçons de fuselage en composites d’un seul tenant (formant un tube complet) nous avons choisi d’assembler quatre panneaux en composites sur une armature métallique car c’était la solution optimale en termes de production et d’ingénierie”, a déclaré l’ingénieur en chef. “Le coût en termes d’investissement n’était pas très différent”, a ajouté M. Mc Connell. Le journal allemand Suddeutsche Zeitung avait estimé mardi que plusieurs clients demandaient encore plus de composites dans le fuselage de l’appareil. Airbus avait répondu mardi s’en tenir à son projet et Louis Gallois ajoutait dans un entretien publié vendredi par le journal Les Echos “n’avoir jamais entendu” ces critiques. |
||
|