La Bourse de Shanghaï récupère et termine en hausse

 
 
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Des investisseurs chinois regardent des indices de la Bourse de Shanghai, le 4 juin 2007 (Photo : Marck Ralston)

[05/06/2007 10:30:10] SHANGHAI (AFP) La Bourse de Shanghai a connu une séance très volatile mardi au lendemain d’un plongeon important, pour terminer néanmoins dans le vert, en hausse de 2,63%, à 3.767,10 points.

Le rebond a été facilité par une rumeur selon laquelle le gouvernement s’apprêtait à annoncer des mesures et aurait demandé l’intervention de gérants de fonds pour soutenir le marché.

Après avoir ouvert en baisse, la Bourse a connu des mouvements erratiques toute la matinée, passant au vert pour abandonner jusqu’à 7%, et clôturant à la mi-séance en recul de 5,66%.

Elle s’est cependant ressaisie dans l’après-midi et l’indice composite regroupant les actions A (libellées en yuans) et B (en dollars) a repris 96,70 points sur la clôture de lundi pour terminer à 3.767,10 points.

Le volume des échanges a atteint 179,21 milliards de yuans contre 145,98 milliards la veille.

L’instabilité de la séance a témoigné de la prudence ayant saisi les investisseurs après la dégringolade lundi de la Bourse de Shanghai, qui intervenait après une autre chute, le mercredi précédent.

“Les amples mouvements indiquent que le marché reste ébranlé après les récentes chutes abruptes”, a estimé Cao Yan, analyste de Soochow Securities.

Toutefois les investisseurs ont aussi saisi les signes et rumeurs indiquant que le gouvernement était prêt à intervenir.

“La rumeur selon laquelle des fonds auraient reçu l’ordre de procéder à des achats pourrait être vraie, vu que les actions entrant dans les portefeuilles des sociétés de gestion de fonds se sont bien mieux comportées que les autres”, a souligné Jin Feng, de Xinxiwang Investment.

“Il semble que le gouvernement ne souhaite pas voir le marché s’effondrer davantage mais veut qu’il soit stable”, a encore dit Cao Yan.

Cette alerte sur les marchés semble donc faire le jeu des autorités, qui, ces derniers mois, ont manifesté à plusieurs reprises une réelle inquiétude face à leur flambée et à la formation d’une bulle.

Vu le nombre d’investisseurs publics — entreprises d’Etat, fonds de sécurité sociale — pouvant intervenir, “le marché ne baisse que si les autorités le veulent bien, alors que le contraire n’est pas vrai”, souligne un observateur étranger.

Lundi, l’indice composite a dégringolé de 8,26% alors que les investisseurs appréhendaient de nouvelles mesures gouvernementales visant à freiner la spéculation boursière.

Le 30 mai, il avait chuté de 6,5%, entraîné par l’annonce du triplement de l’impôt sur les transactions boursières (de 0,1% à 0,3%).

La place de Shanghai a pris 130% en 2006 et a entamé une progression non moins rapide en 2007, allant jusqu’à un gain de quelque 60% avant ses récentes chutes.

Mardi à la clôture, l’indice avait quand même progressé de près de 41% depuis la dernière session de 2006, qui, elle, s’était terminé à 2.675,47 points.

Ces derniers jours, plusieurs analystes, notamment de la banque américaine Morgan Stanley ou australienne Macquarie, avaient estimé que la Chine pourrait surmonter une chute boursière de 20 ou 30% sans que cela affecte “son économie réelle”.

Les places internationales ont pour leur part réagi avec modération aux dernières turbulences chinoises.

 05/06/2007 10:30:10 – © 2007 AFP