Gemalto : 406 suppressions d’emplois en France, Orléans “ferme”, selon la CFDT

 
 
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L’entrée du site de Saint-Cyr-en-Val de Gemalto, dans le Loiret, le 7 juin 2007 (Photo : Alain Jocard)

[07/06/2007 19:22:28] PARIS (AFP) La société Gemalto, leader mondial de la production et de la commercialisation de cartes à puce, a annoncé jeudi en comité central d’entreprise (CCE), la suppression “de 406 emplois, soit environ 12% de son effectif en France et la fermeture fin 2008” du site d’Orléans, a-t-on appris auprès de la CFDT.

La direction de Gemalto a confirmé dans un communiqué que “l’impact global net” de cette “réorganisation de ses activités” “à l’horizon du 2e semestre 2008” représenterait “409 postes, dont la suppression des 362 postes de l’usine d’Orléans”.

L’entreprise s’engage “à faciliter au maximum les mobilités internes” et se dit prête à “contribuer à la revitalisation industrielle du bassin d’emploi de Saint-Cyr-en-Val”, où se trouve l’usine.

Ces mesures ont été annoncées au CCE réuni jeudi matin au siège social de Gemalto à Meudon (Hauts-de-Seine). Elles devaient être déclinées dans l’après-midi dans les différents comités d’entreprise (CE) des établissements de la société.

Selon Marie-Françoise Thomas, déléguée syndicale centrale CFDT et élue du CCE, ces suppressions concernent “les sites de production d’Orléans, avec 362 emplois, dont la direction a annoncé la fermeture et ceux de Meudon (46 emplois) et de Gémenos (74 emplois)”.

Des suppressions d’emplois compensées par “quelques dizaines de créations” qui conduisent à un solde négatif d’emplois de “406”, a poursuivi la syndicaliste.

D’après elle, la direction a “avancé un calendrier avec l’annonce des licenciements en janvier 2008 et la fermeture de l’usine d’Orléans en décembre” de la même année.

Le site d’Orléans est spécialisé dans la production de nouveaux produits: passeports électroniques, carte santé, badges divers, cartes bancaires, cartes pour sécurité des transports.

La direction a indiqué que “la production de cartes SIM en Europe de l’Ouest serait concentrée sur le site de Pont-Audemer en Normandie” et que “l’encartage des cartes bancaires françaises et les activités d’industrialisation seraient regroupés sur le site de Gémenos” (Bouches-du-Rhône).

Le CCE se réunira à nouveau le 21 juin avec à l’ordre du jour les mesures économiques et sociales du plan de restructuration.

Dans un communiqué, la CFDT Métallurgie a affirmé que Gemalto, issu de la fusion des deux entités Axalto et Gemplus en juin 2006, s’était à l’époque “engagé à ne pas baisser ses effectifs”.

“Un an après, force est de constater qu’il en va tout autrement”, déplore le syndicat, qui a appelé “tous les salariés à se mobiliser en assemblée générale dans chaque établissement de Gemalto” jeudi.

Le leader mondial de la carte à puce avait annoncé début mai une baisse de 11% de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2007 (362,1 millions d’euros contre 406,2 millions d’euros au premier trimestre 2006) liée essentiellement au recul de la téléphonie mobile.

Gemalto emploie environ 3.500 salariés en France répartis à Marseille (1.700 salariés), Pont-Audemer (450), Orléans, (360), Tours (100) et au siège social de Meudon (900).

 07/06/2007 19:22:28 – © 2007 AFP