La filiale
tunisienne de HP va se dédier au développement du «business entreprises» et
faire la chasse aux grands projets, assure son directeur général Sami Smaoui.
Webmanagercenter : Qu’est-ce qui motive l’ouverture d’une filiale HP –déjà
présent dans six pays africains- en Tunisie ?
–Sami Smaoui : HP dispose aujourd’hui de six
filiales en Afrique. Nous avons des filiales directes au Maroc, en Algérie,
au Nigeria, au Kenya, en Egypte et en Afrique du Sud. Il y a un mois et demi
nous avons ouvert, à Tunis, la septième filiale en Afrique. Nous l’avons
appelé HP Maghreb parce qu’elle aura à terme un rayonnement régional, à
l’échelle de l’Afrique du Nord et même au-delà, selon l’expertise et le gain
d’expérience de l’équipe basée à Tunis.
La première filiale a été créée au Maroc en 1998, au nom de Compaq. Mais
après la fusion avec HP, en 2001, elle a pris le nom de HP.
-Si la filiale tunisienne va opérer à l’échelle du Maghreb, quel serait
alors le rôle de HP Maroc ?
-La filiale marocaine rayonne sur tout le continent africain. Notre filiale
en Tunisie va s’établir et faire ses preuves. Et au fur et à mesure que les
compétences basées à Tunis gagneront en expérience, elles opèreront à
l’extérieur. En tant que multinationale dont le chiffre d’affaires –le plus
gros dans le secteur informatique de par le monde- avoisine les 100 milliards
de dollars, HP a un système de fonctionnement indépendant de la localisation
des ressources humaines. Il est tout à fait courant que des ressources basées
à Casablanca, Alger ou Tunis opèrent sur d’autres
territoires.
-Qu’est-ce qui motive la création de HP Maghreb ?
-HP s’implante en Tunisie pour plusieurs raisons. D’abord, parce que
technologiquement mâture. C’est un pays qui est dans les technologies de
l’information depuis des décennies. D’ailleurs, HP y est présent via ses
partenaires et revendeurs qui commercialisent ses produits et services depuis
trente ans. Ensuite, le climat politico-économique très favorable,
l’emplacement de la Tunisie et ses relations privilégiées avec d’autres pays
de la région nous imposent d’y être présent.
-HP Maghreb va se dédier au développement du business entreprises…
-Effectivement, notre focus sera sur le business
entreprise et, principalement, les grands projets qui exigent de plus en plus
de compétences technologiques avancées que nous autres constructeurs pourrons
fournir en aidant et en travaillant avec notre réseau de revendeurs, qui sont
déjà très bien formés et très bien placés sur le marché. Donc, le focus est sur le développement du business entreprises,
mais tout en continuant à supporter toutes nos branches d’activité, puisque
HP est le constructeur qui a la plus large gamme de produits.
Nous ne sommes pas là pour remplacer les revendeurs, mais pour les aider. Le
business de HP a toujours été basé sur le réseau des revendeurs. Nous sommes
là pour les aider lorsque nous pouvons apporter des compétences
technologiques ou une valeur ajoutée.
-Ce n’est pas pour combler un déficit, une faiblesse au niveau des
prestations des revendeurs….
-Non, parce que nos partenaires sont en train de faire du très bon travail,
et cela a toujours été le cas. Mais nous estimons que, vue la maturité du
marché tunisien, vu l’évolution des grandes entreprises tunisiennes, il y
aura de plus en plus de projets, tellement grands et tellement complexes que
la valeur ajoutée et le savoir-faire du constructeur seront les bienvenus.
-HP est-il confronté au phénomène de la contrefaçon au Maghreb en général
et en Tunisie en particulier ?
-J’ai entendu parler du problème de la contrefaçon. Je ne pense pas que ce
soit un problème vraiment grave en Tunisie. J’ai eu des échos selon lesquels
ce phénomène est assez présent ailleurs. Mais sur la Tunisie, je ne pense pas
que ce soit vraiment d’actualité. De toute façon, il y a aujourd’hui en
Tunisie des moyens de recours permettant d’y faire face.
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