[12/06/2007 12:51:02] PARIS (AFP) L’Américain Robert Zoellick, futur président de la Banque mondiale (BM), s’est dit prêt mardi à Paris à tisser des liens avec des “nouveaux acteurs” de l’aide internationale, comme les ONG et les fondations privées. “L’un des défis de cette fonction (…) sera aussi de tisser des liens avec quelques-uns des nouveaux acteurs”, a déclaré M. Zoellick à l’issue d’un entretien avec le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. “Personne n’a le monopole” de l’aide internationale”, a-t-il ajouté. De son côté, M. Kouchner a “insisté sur la nécessité d’améliorer l’image de la Banque mondiale, qui doit être plus proche des bénéficiaires, renforcer la lutte contre la corruption et mieux cibler ses projets en fonction des besoins des populations en développement”, selon son ministère. Le ministre français a également évoqué “l’utilité des mécanismes de financements innovants comme la taxe sur les billets d’avion affectée à la facilité internationale d’achat de médicaments, UNITAID”, selon la même source. M. Zoellick, désigné par Washington pour succéder à Paul Wolfowitz à la tête de la BM, a été reçu lundi par le président français Nicolas Sarkozy et mardi par le Premier ministre François Fillon. Il devait rencontrer aussi le ministre de l’Economie, Jean-Louis Borloo, avant de partir pour Bruxelles. La France est l’un des 24 membres du Conseil d’administration de la BM. Selon M. Zoellick, M. Kouchner a également “beaucoup insisté sur l’importance pour la Banque de tisser des liens avec la société civile et pas seulement avec les gouvernements”. M. Zoellick a indiqué qu’il avait été “en contact” avec des représentants de la Fondation du milliardaire américain Bill Gates. “Médecins sans frontières (dont M. Kouchner est cofondateur) est un bon exemple”, a-t-il poursuivi, mentionnant également “l’Organisation mondiale de la santé et d’autres agences de l’ONU”. M. Zoellick, 53 ans, spécialiste de la diplomatie et du commerce international, a rappelé que désormais “la Chine joue un rôle dans l’aide au développement”. En ce qui concerne la crise au sein de la BM, il a estimé qu’il y avait “un besoin urgent de calmer le jeu”. “La clé est d’écouter les gens”, a-t-il dit. M. Wolfowitz a annoncé qu’il quitterait ses fonctions le 30 juin après deux ans à la tête de la BM. Son départ a été précipité par les accusations de népotisme dont il a été l’objet pour avoir favorisé l’avancement de sa compagne, également salariée de l’institution. M. Zoellick s’est rendu au Ghana, en Ethiopie, en Afrique du Sud et en Grande-Bretagne, dans le cadre d’une tournée mondiale qu’il doit poursuivre à Bruxelles, puis en Allemagne, en Norvège, au Mexique et au Brésil. |
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