[12/06/2007 17:11:34] PARIS (AFP) Une exposition inédite en France retrace l’histoire de l’informatique de 1940 à 1990, sur le toit de la Grande Arche de La Défense à Paris, regroupant une centaine de pièces, des vieilles disquettes aux premiers PC, en attendant la création d’un musée permanent. Cet événement, qui se tient jusqu’au 8 octobre, est organisé à l’initiative de l’association AntéMémoire, créée en 2003 dans le but de “préserver le patrimoine” informatique, explique son président Philippe Nieuwbourg, consultant spécialisé dans les technologies de l’information. Autour de 16 tableaux thématiques et chronologiques, l’exposition permet de découvrir les anciens calculateurs à lampe, une grosse armoire IBM à la mémoire dérisoire (32 kilo-octets) pour sa taille (1,70 m), ou encore un “modem acoustique” utilisé pour communiquer entre deux ordinateurs. D’anciens supports de stockage sont présentés comme les cartes perforées, les bandes magnétiques ou des disquettes géantes, ancêtres des clés USB dont un seul exemplaire d’un giga équivaut à la capacité de stockage de 8.000 de ces disquettes… Le visiteur peut également découvrir les premiers ordinateurs portables qui font aujourd’hui figure de mastodonte, pouvant peser jusqu’à 15 kilos, sans batterie ni disque dur et disposant d’un tout petit écran en noir et blanc. Le Lisa d’Apple, précurseur du Mac, attire aussi l’attention: premier micro-ordinateur à proposer, en 1983, une interface graphique avec souris et icônes, il fut cependant victime de son prix très élevé (près de 70.000 francs), rappelle M. Nieuwbourg. Autre machine mythique des années 1980, l’ordinateur TO7 de Thomson, doté d’un stylo optique et d’un clavier tactile et très répandu dans les écoles françaises. Critiquée par certains collectionneurs pour son manque d’explications et son côté succinct, l’exposition est “imparfaite” et doit “être améliorée”, notamment sur le plan de “l’interactivité”, reconnaît son organisateur, pressé de voir naître un musée permanent, financé par des fonds privés, “à l’américaine”. Ces reliques et de nombreuses autres devraient en effet être réunies dans un espace de 1.200 m2, toujours sur le toit de la Grande Arche, “d’ici la fin de l’année” selon M. Nieuwbourg. |
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