[12/06/2007 20:42:09] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy a réclamé mardi un plan d’action pour les banques et les assurances, qui devrait être dévoilé à l’automne et porter sur trois grands axes, à savoir la relation clients, le financement des PME ainsi que l’attractivité de la place financière de Paris. L’annonce a été faite lors d’une réunion à l’Elysée avec les représentants des banques, des assurances et du secteur financier au sens large. M. Sarkozy a demandé au ministre de l’Economie Jean-Louis Borloo de mener, “dès maintenant”, des “consultations avec les professionnels, les entreprises, et les associations de consommateurs, pour un premier rendez-vous dès l’automne, c’est-à-dire septembre ou octobre avec présentation d’un plan d’action le plus précis possible”, selon le porte-parole de l’Elysée David Martinon. Ce plan porte sur trois “directions” principales, soit “l’amélioration du rôle des institutions financières à l’égard de leurs clients”, “faciliter le financement des entreprises et notamment des PME” et “renforcer l’attractivité de la place financière de Paris”. Evoquant le contenu de la réunion, le président de la Fédération bancaire française Charles Milhaud a indiqué qu'”on ne peut pas parler d’engagements précis, mais d’orientations fortes, et je crois que ça se retrouvera dans des engagements par la suite.” Le premier axe du plan tendra à “faciliter l’accès au crédit pour le plus grand nombre et notamment à permettre à ceux qui ont des revenus irréguliers d’emprunter pour accéder à la propriété”, selon M. Martinon. “L’accession au logement a été un point central de la discussion”, a-t-il ajouté. La question de l’accession à la propriété figurait déjà dans le projet de loi sur les mesures fiscales et sociales, qui prévoit notamment un crédit d’impôt plafonné égal à 20% des intérêts d’emprunt immobilier payés sur les cinq premières années de remboursement. Il s’agira également de “permettre aux clients de faire jouer la concurrence avec de meilleures conditions de transparence dans les services qui leur sont proposés”. En novembre 2004, M. Sarkozy, alors ministre de l’Economie, avait obtenu des banques quinze mesures pour améliorer les relations avec leurs clients. Les évolutions portaient plus sur la transparence, l’information, l’accès aux services bancaires et la mobilité que sur l’encadrement ou la baisse des tarifs. Le deuxième grand axe du plan d’action devra notamment permettre de simplifier “les formalités pour que les PME aient accès rapidement aux sources de financement”. “Il s’agit également de se donner les moyens d’orienter l’épargne des ménages vers les investissements les plus productifs grâce notamment à une approche éventuellement rénovée de la fiscalité de l’épargne”, selon M. Martinon. Le troisième axe s’attachera à “renforcer l’attractivité de la place financière de Paris qui est nécessaire pour le financement efficace de nos entreprises et pour leur ancrage sur le territoire national”. Egalement présent lors de la réunion, le directeur général du groupe bancaire BNP Paribas, Baudouin Prot, a qualifié l’échange de “débat tout à fait ouvert et utile”. “Le président de la République a tenu à dire” du secteur financier “qu’il s’agissait d’une industrie stratégique”, a déclaré M. Prot. “Pour les 740.000 salariés qui travaillent dans cette industrie, c’est une forme de reconnaissance de leur valeur ajoutée”, a-t-il poursuivi. |
||
|
