[13/06/2007 18:19:30] PARIS (AFP) Le trafic aérien dans les aéroports régionaux français a été très peu perturbé mercredi, malgré l’appel à la grève lancé par deux syndicats, accusant seulement quelques retards et annulations de vols en Bretagne notamment, selon des sources concordantes. La grève, de 00H00 à minuit selon le préavis déposé, a été déclenchée par le Syndicat national autonome (SNAPCC-UNSA) et la CFE-CGC des personnels des chambres de commerce et d’industrie (CCI), gestionnaires de ces aéroports régionaux, pour la défense de leur statut public. Le SNAPCC qui dans un premier temps avait appelé à une grève “illimitée” a décidé “de ne pas reconduire le mouvement” selon son président, Jean-Louis Labetoule, joint par l’AFP. “Notre but n’était pas de paralyser le trafic. On a atteint notre objectif avec le sentiment d’avoir été entendus par les préfets régionaux que nous avons rencontrés et le conseiller du ministre” des Transports, Dominique Bussereau, en visite mercredi à Perpignan, a-t-il dit. Quelque 6.400 personnes, dépendant des CCI, travaillent dans différents secteurs des aéroports, dont ceux de la sécurité, tels les pompiers, de l’administration et de la gestion des services et des bâtiments. “Le trafic est normal, il n’y a aucune incidence malgré la grève”, avait indiqué à l’AFP dès 09H00 la Direction générale de l’aviation civile. Toutefois, Jean-Charles Pérez, vice-président du syndicat SNAPCC-UNSA a signalé “des perturbations avec des retards de 20 à 40 minutes” dans un grand nombre d’aéroports dont “Perpignan, Toulouse, Lyon, Brest, Caen et Dinard”. Des informations en partie confirmées par les directions des aéroports de Brest où l’on indiquait “quelques retards” et de Dinard-Saint-Malo où “quatre vols” dont deux du low-cost Ryanair ont été annulés. A Lyon-Saint Exupéry, une centaine de personnes ont manifesté, soit près de 15% des salariés concernés l’appel à la grève, selon la direction. A Orly et Roissy on confirmait “l’absence d’impact de cette grève très peu suivie” sur le trafic aérien des deux grands aéroports parisiens. Les grands aéroports régionaux doivent se transformer en sociétés anonymes dont le capital sera progressivement ouvert aux investisseurs privés en application de la loi d’avril 2005. Ainsi ceux de Lyon, Toulouse et Bordeaux, qui étaient gérés par les CCI, sont déjà devenus des société anonymes. Leur capital, appelé à être ouvert au privé, est pour l’instant réparti entre l’Etat (60%), la CCI (25%), et les collectivités locales (15%). Devant cette privatisation, les syndicats réclament une nouvelle convention collective spécifique qui permette au personnel des CCI des aéroports régionaux de conserver leur statut public. Des négociations en ce sens ont été menées “depuis 20 mois” avec le patronat de la branche, l’Union des Aéroports Français (UAF), qui souhaite procéder “à l’extension du champ d’application de la convention collective nationale du personnel au sol des entreprises de Transport aérien (CCNTA)”. Une proposition rejetée par le SNAPCC-Unsa qui souhaite que les personnels des CCI “gardent leurs spécificités” estimant ne pas “faire les mêmes métiers que les personnels de convention CCNTA”. Les vols au départ et à l’arrivée des 117 aéroports régionaux français ont transporté 55,6 millions de passagers en 2006, contre 82 millions pour Roissy et Orly, selon les chiffres de la DGAC. |
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