[15/06/2007 12:31:04] MADRID (AFP) La justice espagnole a classé vendredi sans suite l’instruction ouverte pour escroquerie et fraude supposée au sujet de la faillite de la compagnie aérienne Air Madrid, selon l’acte de classement officiel. Le juge Fernando Grande Marlaska de l’Audience nationale (plus haute instance pénale espagnole) a estimé qu’il n’y avait “aucun indice de criminalité” dans cette faillite intervenue brutalement en décembre 2006 et qui avait laissé au sol des milliers de clients. Le président d’Air Madrid José Luis Carrillo ainsi que trois autres dirigeants de la compagnie avaient été mis en examen en avril pour escroquerie et fraude supposées dans le cadre de cette instruction. La compagnie était notamment soupçonnée d’avoir continué à vendre des billets alors qu’elle savait qu’elle allait interrompre ses activités. Dans la motivation écrite de ce classement sans suite, le juge Grande-Marlaska estime “qu’Air Madrid n’a pas eu la volonté concrète et préalable de ne pas respecter ses engagements et de ne pas remédier aux anomalies détectées, principalement dans son système de contrôle de navigabilité aérienne”. De même le juge madrilène estime que la compagnie n’a pas “failli à ses devoirs d’information vis-à-vis de ses clients” étant donné qu’elle n’avait pas été priée de le faire avant la date du 12 décembre 2006. En revanche, le juge pointe la lenteur de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) espagnole qui, réalisant une inspection le 4 décembre, avait attendu une semaine avant de publier un rapport dans lequel elle donnait 48 heures à la compagnie pour se mettre en conformité avant le retrait de la licence d’exploitation. Air Madrid avait brusquement cessé ses activités le 15 décembre, quelques heures avant que le ministère des Transports ne lui retire sa licence d’exploitation pour des raisons de sécurité. Air Madrid, compagnie opérant principalement vers l’Amérique latine, avait été auparavant l’objet de multiples plaintes de passagers pour des retards chroniques et importants. La cessation d’activité brutale de la compagnie avait cloué au sol des milliers de passagers, pour la plupart des immigrés latino-américains établis en Espagne qui retournaient chez eux pour les fêtes de fin d’année. Peu après l’arrêt de son activité, Air Madrid s’était déclaré en cessation de paiements, à la fin décembre. |
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