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[20/06/2007 22:10:50] PARIS (AFP) Les prix agricoles français se sont envolés en 2006, progressant de 5,2% après deux années de recul, une hausse qui a affecté la plupart des productions, selon une étude de l’Insee publiée jeudi. Le recul de la production mondiale des céréales et des oléagineux ainsi que le développement de l’usage des biocarburants ont entraîné une augmentation des coûts de ces produits. Stimulés par l’envolée des cours mondiaux, les prix céréaliers français ont grimpé de 17,6%. Les fruits et légumes ont flambé en raison des fortes chaleurs de juillet et du temps humide d’août. Globalement, leurs prix à la production ont augmenté de 8,6% en 2006. En revanche, les prix de la betterave sucrière et du lait se sont repliés par suite des dernières réformes de la Politique agricole commune (PAC). Le développement de la consommation dans les pays émergents –la Chine est ainsi devenue importatrice nette de produits alimentaires en 2004– ainsi que l’utilisation croissante de produits agricoles pour les biocarburants laissent augurer d’autres hausses au cours des prochaines années, avertit l’Insee. La production d’éthanol absorbe ainsi aujourd’hui la moitié de la canne à sucre brésilienne et 20% du maïs américain, tandis que la moitié de la production européenne de colza est orientée vers la fabrication de biodiesel, relève l’Institut. Et l’utilisation de biocarburants devrait s’intensifier puisque d’ores et déjà , l’Union européenne a annoncé en début d’année l’incorporation d’au moins 10% de produits d’origine agricole dans les carburants automobiles d’ici 2020. Première conséquence: la flambée des prix des céréales qui atteignent “des niveaux record depuis une décennie”, souligne l’Insee. En outre, la production mondiale de blé (593 millions de tonnes, -4%) a été déficitaire en 2006 (-17 millions de tonnes par rapport à la demande potentielle), les récoltes ayant baissé dans la plupart des grands pays producteurs, notamment en Australie en raison d’une sécheresse catastrophique. La production de maïs (696 millions de tonnes) est aussi insuffisante par rapport à la demande croissante en raison de l’augmentation des besoins pour l’alimentation animale et les utilisations énergétiques. |
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