[21/06/2007 14:56:02] PARIS (AFP) Les réservations des Français pour des départs en vacances cet été ont été freinées par la campagne présidentielle, mais ont redémarré en juin, et les tour-opérateurs tablent sur les ventes de dernière minute pour rattraper le retard. Selon le baromètre semestriel publié jeudi par l’Association de tour-opérateurs français (Ceto), les réservations pour des voyages à forfait ont baissé de 8,1% sur la période avril-mai, avant de reprendre pendant la première quinzaine de juin. Comparé à la dernière présidentielle en 2002, l’élection “a moins affecté les départs des Français, notamment grâce au vote par procuration, mais elle a eu un impact énorme sur les réservations”, a commenté le président du Ceto, René-Marc Chikli. Après la présidentielle, “les Français se sont précipités pour réserver leurs vacances, mais ce redémarrage ne va pas forcément effacer tout le retard”, a-t-il prévenu, avant d’ajouter que les tour-opérateurs s’attendent à une “vague de ventes de dernière minute”. Si des incertitudes persistent pour l’été, l’hiver a été jugé “globalement bon”, grâce à une nette hausse des recettes engendrées par les voyages à forfait (+7% à 1,86 milliard d’euros), même si le nombre de clients est resté quasi-stable à 1,9 million. “Les ventes se sont orientées sur les destinations les plus lointaines et les plus chères”, comme l’Ile Maurice et les Maldives, a relevé M. Chikli. Pour l’été, les réservations (avril-mai) sont en retard pour la France (-5,1%) par rapport à l’an dernier, tout comme les vols moyen-courriers (-11,4%). Les destinations long-courriers sont en revanche en hausse de 1,8%. L’essor des destinations long-courriers est confirmé par Nouvelles Frontières, avec une “très bonne reprise” des réservations pour la Réunion (+75%) et l’envolée des Etats-Unis (+54%). Fort d’une “bonne avance des réservations en avril”, suivie d’un “léger ralentissement en mai”, le tour-opérateur estime être “moins touché par les élections” que le marché en général. Ce sont surtout les formules “hôtels-clubs” qui ont tiré leur épingle du jeu, comme en témoigne la hausse des réservations de 8% enregistrée fin mai par le Club Med. Chez Marmara aussi, l’optimisme est de rigueur. “Nos clubs, qui représentent 80% de notre activité balnéaire, marchent très bien”, commente son PDG, Hervé Vighier, qui a noté une hausse de 20% pour les départs en Turquie et en Egypte cet été. Si le retour de l’Egypte a été ressenti aussi par Fram, la Turquie “a bien démarré la saison”, avant de connaître une baisse. Chez Fram, on estime être “légèrement en avance sur les objectifs” fixés pour l’année, avec des réservations “stables” pour le Maroc cet été. Tous tour-opérateurs confondus, la Turquie a progressé de 20% en hiver, mais les réservations sont en baisse de 16% en avril-mai, selon le Ceto. Le Maroc, première destination des Français cet hiver, risque d’être “la grande déception de l’été”, avec un retard de 26% des réservations. En revanche, les Etats-Unis ont surmonté les difficultés liées aux passeports électroniques, avec une hausse des réservations de 32%, et l’Asie a progressé de 12,6%. Selon le Ceto, le démarrage poussif des réservations constaté en France coïncide avec les tendances observées sur le marché européen, où les flux générés par les tour-opérateurs sont “moins dynamiques que prévu” cet été. |
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