L’avant-garde des entreprises tunisiennes
(particulièrement celles qui se trouvent au cœur du Programme de mise à
niveau) doit rester attentive à l’évolution des standards de gouvernance de
l’Union européenne puisqu’il ne fait désormais plus le moindre doute que la
gestion de fonds européens alloués aux programmes Euro-Med est allée en se
durcissant ces dernières années sous l’effet d’une foule de facteurs. Il
faut le souligner d’une manière qui ne laisse aucun flou dans les esprits ;
parce que ce qui est en jeu n’est rien de moins que l’accès de nos
entreprises aux facilités et aux aides desdits programmes.
Nous avons clairement ressenti ce durcissement, encore une fois, à
l’occasion de la 11ème Conférence euro-méditerranéenne sur la transition
économique qui vient de se dérouler à Bruxelles. De fait, tous ceux qui ont
la chance d’aller, par exemple une fois tous les ans ou tous les deux ans y
assister à une Conférence, ne pouvaient pas en rater les signaux évidents.
Car ces visites qui étaient jadis organisées directement par les services de
la Commission européenne sont maintenant confiées à des agences privées qui
sont comptables devant la Commission. Le résultat, c’est une énorme
compression des coûts qui se cristallise par un monitoring maximum et se
traduit par des ‘’conditions moins aisées’’ de séjour.
Un exemple qui peut être réitéré à souhait dans tout ce qui concerne les
relations euro-méditerranéennes : monitoring maximum et conditions moins
aisées deviennent ainsi la règle.
Mais de quelle manière les entreprises tunisiennes doivent-elles prendre
fait et acte de ce durcissement ? C’est simple ; par des dossiers pas moins
que parfaits, ne souffrant pas la moindre toute petite approximation, aux
plus hauts standards… Sinon, c’est la trappe !
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