Crédit Lyonnais LCL : grève peu suivie contre le plan social

 
 
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Des employés du Crédit Lyonnais (LCL) manifestent devant le siège du groupe, le 26 juin 2007 à Paris (Photo : Mouanda Baudouin)

[26/06/2007 14:14:17] PARIS (AFP) La grève au Crédit Lyonnais (LCL) à l’appel de la seule CGT a été peu suivie, mardi, à l’heure où se tenait un nouveau comité central d’entreprise (CCE) sur le plan de suppression de 3.519 postes d’ici 2010, a-t-on appris de sources concordantes.

“Le mouvement était très limité, de l’ordre de 3% de grévistes”, a indiqué la direction de LCL.

De son côté Claude Moll, délégué syndical central CGT, a estimé à “plus de 10%” les salariés dans le mouvement, affirmant qu'”au moins 10 agences” avaient même été fermées.

Le 22 juin 2006, la précédente grève à l’appel de FO et CGT avait mobilisé “11% de salariés selon la direction et 20% à 30%”, selon les syndicats.

Environ 200 salariés du LCL (150 selon la direction) ont manifesté mardi midi aux abords du siège social parisien aux cris de: “Stop aux suppressions de postes” et “La direction doit revoir sa copie”, a constaté un journaliste de l’AFP.

La direction a détaillé son plan de suppressions de postes devant le CCE et proposé un projet d’accord de méthodologie qui n’a reçu l’aval que des élus CFDT.

Ce projet, dont l’AFP a obtenu copie, a pour objectif de “favoriser la qualité du dialogue social et d’encadrer la bonne fin des processus de consultations sociales, en permettant aux institutions représentatives du personnel d’assurer efficacement leur mission et d’émettre un avis dans les meilleures conditions et dans des délais maîtrisés”.

La direction y “réaffirme ses engagements” de ne pas procéder “à des licenciements économiques”, à des “mobilités géographiques contraintes” et “à ne pas fermer de site en province”.

Pour M. Moll, “cela prouve que la direction veut mener au pas de charge son plan de préretraites en prenant de court d’éventuelles directives de (Nicolas) Sarkozy qui s’est clairement opposé à ce dispositif”.

Le Crédit Lyonnais (LCL) avait annoncé le 1er juin un plan de 3.519 départs d’ici 2010, sur la base de “préretraites” et de “départs volontaires”.

Selon la direction, quelque 3.000 collaborateurs devraient signer l’accord “de départ anticipé de fin de carrière” ouvert aux salariés de 57 ans et plus, d’un coût total de 400 millions d’euros “intégralement financé par LCL”.

Par ailleurs un autre mouvement de grève a affecté mardi les services français du groupe de bancassurance belgo-néerlandais Fortis après l’annonce à la mi-juin de la suppression de 338 postes (et la création de 90) dans les mois à venir en France.

Entre 23% et 27% des salariés de Fortis Banque (sur 1.700 salariés), selon la direction, 35% selon les syndicats, se sont mis en grève et quelque 150 personnes se sont rassemblées dans la matinée devant le siège de Fortis Banque, à Puteaux (Hauts-de-Seine).

Un comité d’entreprise doit se tenir jeudi, qui doit examiner les motifs économiques de ces suppressions de postes.

 26/06/2007 14:14:17 – © 2007 AFP