La société de Luc Besson veut doubler son chiffre d’affaires en quatre ans

 
 
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Luc Besson, le 14 juin 2007 à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi)

[27/06/2007 14:48:07] PARIS (AFP) Le cinéaste Luc Besson compte sur l’entrée en Bourse de sa société Europacorp, premier exportateur français de films, pour doubler son chiffre d’affaires en quatre ans et séduire les stars de Hollywood en mettant sur la table des productions à gros budget.

“Nous souhaitons doubler notre chiffre d’affaires en quatre ans” en “valorisant notre catalogue” et en “augmentant la rentabilité de nos films internationaux” a indiqué mercredi à Paris Luc Besson, le fondateur d’EuropaCorp, qui présentait ses prévisions lors d’une conférence de presse organisée quelques jours avant la première cotation d’EuropaCorp, le 6 juillet.

“La Bourse est une force d’attraction pour les talents, pour négocier avec les agents des stars aux Etats-Unis”, a expliqué l’auteur de Taxi et du Grand Bleu, fondateur en 1999 de la société EuropaCorp, productrice ou coproductrice de 45 films en 7 ans et qui réalise 41% de ses ventes à l’export.

“Nous voulons continuer à produire 8 à 10 films par an, sans nous engager au delà, pour rester exigeant sur la qualité, mais avec 2 ou 3 films à très grande audience internationale: leur budget moyen passera à 40 ou 60 millions d’euros contre 20 à 35 millions d’euros actuellement” a-t-il précisé.

“Les agents des grandes stars travaillent avec des avocats qui sont demandeurs d’une certaine stature financière, au moment de s’engager, ce sont eux qui nous demandent d’aller en Bourse” a indiqué M. Besson.

EuropaCorp veut aussi développer le film d’animation, après avoir engrangé 107 millions de dollars au box office mondial grâce à “Arthur et les minimoys”, le dessin animé aux 6,4 millions d’entrées en France depuis sa sortie cet hiver.

Les banquiers en charge de l’entrée en Bourse ont valorisé EuropaCorp à environ 315 millions d’euros, près de 40 fois les bénéfices de l’année 2007, en raison des espoirs de forte croissance du groupe, qui veut augmenter son capital de 25% et placer ces nouvelles actions après des investisseurs.

Luc Besson s’est engagé à conserver ses actions (62% du capital à l’issue de l’opération) pendant au moins un an et a précisé qu’il souhaite limiter à la ville de Marseille l’investissement dans un multiplexe, avec boutiques et bureaux de sa société.

“La municipalité est demandeuse, nous avons exigé des loyers très faibles, et c’est pour nous producteurs un laboratoire, un moyen de pouvoir parler directement à notre public. Mais nous ne souhaitons pas investir dans un circuit national de salles, cela représente trop de murs, trop de personnels, trop de complexité à gérer”, a expliqué M.Besson.

Interrogé sur le projet de “Cité du Cinéma” à la Plaine Saint-Denis, il a a précisé qu’il ferait part d’un financement distinct et n’intègrerait donc pas le périmètre d’Europacorp.

“Nous serons simplement locataires de 5.000, 6.000 ou 7.000 mètres carrés de studio sur les 25.000 prévus, et nous aurons juste une option d’achat à prix coûtant sur 3 ou 4 plateaux”, a souligné Luc Besson.

La France est le plus gros producteur d’Europe avec plus de 200 films par an, mais n’a pas encore de grand site de production comme Cinecitta en Italie ou Plymouth en Angleterre, “où nous avions du délocaliser le tournage du 5ème élément” a-t-il déploré.

 27/06/2007 14:48:07 – © 2007 AFP