Les Kerkenniens, Aziza Othmana et le bey de Tunis

Il était une fois, une femme répondant au
nom de Aziza Othmana fut de passage dans l’île de Kerkennah. C’était vers
1700, me dit-on. Constatant la détresse et le dénuement des habitants de
cette île, à son retour à Tunis, elle proposa au Bey de permettre à ces
habitants de posséder chacun une ‘’propriété maritime’’ puisqu’ils n’avaient
de richesse que celle tirée de la mer qui les entourait.

Son vœu fut exhaussé. Et le bey ordonna, depuis cette date, à ce que les
Kerkenniens aient des propriétés privées maritimes dans lesquelles ils
exerçaient une activité économique qui n’est autre que la pêche. Ces
propriétés sont les charfias, ou piège à poisson.

Si on n’était pas en terre d’Islam, sans aucun doute les Kerkenniens
auraient intronisé Aziza Othmana, déesse de la mer, comme c’est le cas en
Grèce antique et en Egypte ancienne.