Sarkozy fait la promotion de son “paquet fiscal” à Lyon

 
 
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Le président Nicolas Sarkozy entouré de Christine Lagarde et de Dominique Perben, à Lyon le 29 juin 2007 (Photo : Philippe Huguen)

[29/06/2007 15:47:19] LYON (AFP) “Travailler plus pour gagner plus”: le président Nicolas Sarkozy a décliné vendredi à Lyon le slogan phare de son début de quinquennat, à quelques jours de l’examen devant le Parlement du “paquet fiscal” destiné à “améliorer le pouvoir d’achat des Français”.

Le chef de l’Etat a visité deux entreprises lyonnaises, l’une de BTP (Fontanel), l’autre de fabrication de lentilles liquides (Varioptic), plaidant à chaque étape sur un ton passionné en faveur des mesures de son gouvernement visant à booster la consommation et la croissance, notamment celle concernant les heures supplémentaires, qui seront défiscalisées et détaxées.

Ces mesures (exonérations fiscales, crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunts immobiliers, bouclier fiscal, abattement sur les donations…) sont contenues dans un “projet de loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat”, premier texte qui sera examiné en session extraordinaire du Parlement, début juillet, dénoncé par la gauche comme un “cadeau” aux plus aisés.

Pour trouver les solutions au problème d’emploi et de croissance, “inutile de réinventer le fil à couper le beurre. Toutes ces théories économiques… moi-même, parfois je suis un peu perdu. Ce que je veux c’est que les choses marchent”, s’est exclamé M. Sarkozy.

Mieux vaut, selon lui, faire du “benchmarking”, cette méthode qui consiste à regarder ce que font les autres pays.

Les Américains bénéficient d’une dérogation concernant le Small business act, qui permet l’octroi de commandes publiques aux PME? Il va se battre à Bruxelles et devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour obtenir la même chose.

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Le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy discute avec un employé de l’entreprise de BTP Fontanel à Lyon, le 29 juin 2007 (Photo : Philippe Merle)

Le nombre de chômeurs est passé pour la première fois depuis des années sous la barre des deux millions? “C’est encore trop haut!” mais “on va y arriver. Il n’y a aucune raison que les autres réussissent et nous non”.

Et puisque aucun pays n’a atteint le plein emploi (pas plus de 5% de chômeurs, selon M. Sarkozy) en diminuant le temps de travail hebdomadaire, il dénonce à nouveau les 35 heures.

“Le partage du temps de travail est synonyme d’échec”, a-t-il martelé sous le regard attentif de Gérard Collomb, maire PS de Lyon, proche de Ségolène Royal, l’ex-candidate socialiste à la présidentielle qui juge aujourd’hui “pas crédible” la généralisation des 35 heures, qui était inscrite dans son programme de campagne.

“Travailler plus pour gagner plus, voilà la martingale gagnante”, lance-t-il encore et encore, retrouvant les accents de campagne. Le produit des heures supplémentaires, “ce sera pour vous, dans votre poche”, promet-il aux ouvriers.

“Notre stratégie économique porte un nom et un seul: le travail, qui doit être respecté et récompensé. Et cela va créer un choc de confiance”, promet-il de nouveau.

Les salariés s’amusent à le prendre en photo avec leurs portables, en compagnie de Christine Lagarde, ministre de l’Economie, et Dominique Perben, député de Lyon et candidat à sa mairie en 2008.

“Pendant cinq ans, je continuerai à aller sur le terrain, pour donner, psychologiquement, de l’énergie et de la confiance (…) Avec François Fillon (le Premier ministre), on forme une équipe. Mais un chef d’équipe entraîne son équipe et ne se met pas derrière, bien au chaud”.

“Un président ne fait pas que d’aller dans les sommets internationaux. On dit de moi +il s’occupe de tout+. Mais je n’ai pas été élu pour m’occuper de rien!”, ajoute-t-il, provoquant rires et bravos.

 29/06/2007 15:47:19 – © 2007 AFP