Un économiste autrichien,
Friedrich Schneider, a réalisé pour le compte de la Banque mondiale une
étude globale sur l’économie informelle, dans 110 pays dont 24 en Afrique.
Le poids de l’économie
souterraine en Afrique (en % du PIB 1999-2000)
Zimbabwe
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59 %
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Zambie
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49 %
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Sénégal
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43 %
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Côte Ivoire
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40 %
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Tunisie
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38 %
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Maroc
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36 %
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Egypte
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35 %
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Algérie
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34 %
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Cameroun
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33 %
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Afrique du Sud
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28 %
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Source : Banque Mondiale
En Afrique, la moyenne de
l’économie parallèle est de 42%. Pour la Tunisie, on remarque que, bien que
son économie soit assez structurée, l’informel représente plus du tiers
du PIB.
L’économie informelle,
qu’elle soit en Tunisie ou dans d’autres pays, se matérialise par l’évasion
fiscale et le commerce parallèle, souvent érigée en institution –d’aucuns
disent même autorisée et parfois légalisée comme c’est le cas du Souk Moncef
Bey ou celui d’El Jem pour le cas de la Tunisie. Et les moyens pour lutter
contre ce fléau sont difficiles à mettre en place avec un taux de chômage
qui reste élevé.
Ceci étant, sans vouloir
contester les statistiques fournies par les experts de la Banque mondiale,
on se demande tout de même comment l’informel occupe une si ‘’bonne’’ place
africaine, devant des pays ayant une économie nettement moins structurée que
la nôtre. Alors, aux experts de nous l’expliquer !
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