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Le lancement en Tunisie d’une marque automobile haut de gamme est une bonne
et une mauvaise nouvelle. Assurément, une bonne nouvelle pour le promoteur
qui a conquis l’estime de ses partenaires étrangers et qui s’attend à un bon
retour sur investissement. Signe de bonne santé de notre économie qui
engendre suffisamment de pouvoir d’achat pour qu’il y ait un marché pour ces
voitures qui ne sont pas données.
Mais passons aux mauvaises nouvelles:
– Ce lancement est encore un aspect de la victoire de la culture du
paraître, puisque 90% des utilisateurs de 4×4 ne s’en servent jamais en
terrain accidenté, mais en font signe extérieur de richesse.
– Il est également un signe que le prix de l’essence et les taxes sur les
grosses cylindrées ne sont pas assez élevées en Tunisie, puisqu’il reste
encore trop de gens capables de se payer le droit de polluer dix fois plus
que le citoyen moyen, dans un pays où les ressources énergétiques manquent
cruellement et qui, d’un autre côté, voudrait être une vitrine de l’effort
écologique commun à tous les peuples de la planète.
Effort dont la survie de l’humanité est tributaire.
Hamadi Bahri, cadre
Réaction à l’article :
Automobile : Des Land Rover haut de gamme au SIAT
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