Le PDG d’EDF prêt à la vente d’une partie du capital du groupe

 
 
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Logo d’EDF au siège du groupe à Paris (Photo : Stéphane de Sakutin)

[03/07/2007 08:40:31] PARIS (AFP) Le PDG d’EDF Pierre Gadonneix a affirmé mardi qu’il était prêt à la vente d’une partie du capital du groupe énergétique, dont l’Etat français détient encore 87%, estimant que ce serait une bonne nouvelle.

Interrogé sur la radio Europe 1 pour savoir si la vente de près de 10% de participations de l’Etat serait une “bonne nouvelle” pour EDF et si le groupe y était “prêt”, M. Gadonneix a répondu : “tout à fait”.

“Le fait que l’Etat vende des participations ne serait pas du tout préjudiciable à l’entreprise, bien au contraire”, a-t-il ajouté. Cela “n’inquiète pas du tout les marchés, l’entreprise (EDF) non plus”, a-t-il insisté.

Avec une capitalisation estimée à 148 milliards d’euros lundi soir, le groupe énergétique est le numéro un du CAC 40 devant le pétrolier Total.

L’Etat français, qui a introduit EDF en Bourse fin 2005, détient encore 87% du capital et pourrait, selon des rumeurs persistantes, vendre des participations pour se désendetter, comme elle l’a fait fin juin en cédant 5% de France Télécom.

Une part de 10% du capital d’EDF représente près de 15 milliards d’euros.

Par ailleurs, M. Gadonneix a indiqué qu’en cas de fusion entre les groupes Suez et GDF, cela entraînerait “probablement” des cessions d’actifs et qu’EDF serait candidate pour racheter certains actifs dans le gaz.

“Sur cette affaire, je serai serein mais pas désintéressé. (…) Nous serons candidat pour racheter certains actifs, notamment dans le gaz”, a-t-il affirmé sur Europe 1.

Depuis l’ouverture totale du marché de l’énergie le 1er juillet, le groupe EDF peut vendre du gaz à des prix de marché.

M. Gadonneix a toutefois précisé étudier tous les scénarios concernant la fusion GDF/Suez fusion “même le statu quo”.

Alors qu’un rapprochement entre EDF et GDF fait partie des alternatives à la fusion Suez/GDF, le patron du groupe énergétique a souligné que cela se heurtait à des “problèmes d’application des règles de la concurrence”.

Concernant la libéralisation totale du marché européen de l’énergie dimanche, M. Gadonneix s’est montré rassurant. “Il n’y aura pas un grand soir (pour EDF). Nous n’avons pas vu hier d’afflux considérable d’appels de Français qui attendaient impatiemment de quitter EDF”, a-t-il affirmé, avant de préciser qu’une “vraie concurrence” se développerait.

Les prix de l’électricité ne vont pas, selon lui, exploser dans les cinq ans à venir, comme le prédisait vendredi le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

“Sur le long terme, nos tarifs et nos prix évolueront à peu près comme l’inflation”, a indiqué le PDG d’EDF en écartant toutefois l’hypothèse de baisse des tarifs à long terme.

“Nous avons vécu dix ou quinze ans sans construire de nouvelles centrales”. Aujourd’hui EDF doit “doubler le montant de ses investissements, construire de nouvelles centrales. Il faut que les prix de l’électricité permettent de financer ces investissements”, a-t-il précisé.

Le contrat d’EDF avec l’Etat pour la période 2006-2010 stipule qu’ils n’augmenteront pas plus vite que l’inflation.

La dernière hausse des prix réglementés de l’électricité remonte à août 2006, quand le gouvernement avait décidé d’augmenter les tarifs pour les particuliers de 1,7%.

 03/07/2007 08:40:31 – © 2007 AFP