[03/07/2007 11:03:03] PARIS (AFP) Areva veut construire une première usine d’enrichissement d’uranium aux Etats-Unis, projet de 2 milliards de dollars destiné à faire face aux besoins locaux croissants, a indiqué mardi un porte-parole du groupe nucléaire français. “Nous avons un projet d’usine d’enrichissement d’uranium aux Etats-Unis”, a déclaré ce porte-parole, confirmant des informations parues dans Les Echos mardi, tout en soulignant qu’Areva n’en était qu’à un “stade préliminaire des études et des consultations”. “Il n’y a pas de décision prise d’investir, c’est le début d’un projet”, a-t-il ajouté. “Nous l’avons soumis à la NRC (Nuclear regulatory commission), au département d’Etat, au département de l’Energie, à des membres du Congrès, à des clients. Tous l’ont accueilli avec des marques d’intérêt”, a-t-il précisé. L’unité en projet serait le premier centre d’enrichissement du groupe aux Etats-Unis, où celui-ci fournit déjà des prestations de service. L’usine utiliserait la même technologie, dite de centrifugation, que l’usine Georges-Besse 2, en cours de construction à Pierrelatte, dans la Drôme(Sud-Est de la France), a confirmé le porte-parole. Elle pourrait être opérationnelle en 2014, et produire à terme 3 millions de tonnes UTS (unités de travail de séparation) d’uranium par an, contre 7,5 Mt UTS pour l’usine de Pierrelatte. “Le projet phare d’Areva en matière d’enrichissement reste Georges-Besse 2”, tant en termes d’avancement que de capacités de production, a souligné le porte-parole. Il a expliqué le projet américain par “les besoins de capacités nouvelles en matière d’enrichissement de l’uranium sur ce marché”. “Un projet de nouvelle usine Areva fait sens pour servir nos clients”, a-t-il fait valoir. Dans une récente note, Patrice Lambert de Diesbach, analyste chez CM-CIC, expliquait que les Etats-Unis dépendaient à plus de 90% des importations pour subvenir à leurs besoins. Selon lui, la demande d’uranium enrichi dans les années à venir devrait dépasser la production cumulée des unités des groupes déjà présents dans cette activité et du projet Areva. Areva dit être le leader du marché du nucléaire aux Etats-Unis et estime que ce projet lui permettra de “consolider” cette place. Dans ce pays, Areva est déjà associé à deux sociétés japonaises et trois américaines pour postuler à la construction d’un ensemble de traitement-recyclage nucléaire. Ce projet, baptisé “partenariat global pour l’énergie nucléaire”, a été lancé en février 2006 par le ministère de l’Energie américain. Le groupe français s’est également allié en octobre 2006 au japonais Mitsubishi Heavy pour concevoir un réacteur de troisième génération avancée de moyenne puissance (1.100 mégawatts) pour des pays développant graduellement un parc nucléaire. |
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