La Tribune : Bernard Arnault serait prêt à rester actionnaire minoritaire

 
 
SGE.TLM33.040707060049.photo00.quicklook.default-163x245.jpg
La façade de l’immeuble de la Tribune à Paris, le 26 juin 2007 (Photo : Baudouin Mouanda)

[04/07/2007 06:01:37] PARIS (AFP) Bernard Arnault, propriétaire de La Tribune et repreneur probable des Echos, affirme être prêt à rester actionnaire minoritaire de son quotidien dans une interview au Figaro de mercredi.

M. Arnault explique que les autorités françaises, en cas de rachat du journal Les Echos, “auraient interdit de fusionner les deux titres”. “LVMH va donc être amené à se séparer de La Tribune qui reste un bel actif dans sa formule bi-média”.

“Mais”, ajoute le PDG de LVMH, “pour montrer notre attachement à l’avenir du titre, nous sommes prêts à rester actionnaires”. Et il ajoute, “nous serons attentifs à trouver comme acquéreur un groupe solide qui s’engagera à faire vivre cette entreprise. Nous avons déjà des marques d’intérêt de la part de groupes sérieux”.

L’un d’eux, l’homme d’affaires Vincent Bolloré, a fait savoir qu’il serait intéressé par le rachat La Tribune.

“Nous allons vendre La Tribune, pas la donner!”, affirme Bernard Arnault dans cet entretien.

A propos du rachat des Echos, le PDG de LVMH rapporte que le groupe Pearson, propriétaire du journal, “n’investissait plus” et “c’est pourquoi ils voulaient s’en séparer”. “Nous voulons bâtir un groupe dynamique en y apportant d’importants moyens financiers, tant pour le papier que pour Internet, avec des résultats économiques positifs”.

Interrogé sur la possibilité de réaliser d’autres acquisitions, Bernard Arnault explique que “si tout marche bien avec Les Echos, on pourra imaginer d’autres choses par la suite”.

La rédaction des Echos s’est mise en grève mardi pour la troisième fois en trois semaines, afin de protester contre les propositions “inacceptables” faites par son actionnaire Pearson pour garantir son indépendance éditoriale en cas de rachat par le groupe LVMH.

“Les Echos sont et seront totalement indépendants. Ils ont toujours traité le groupe LVMH de manière objective, et je ne vois pas pourquoi cela changerait. Je m’y engage : les journalistes auront une latitude absolue grâce à une politique contractuelle d’indépendance”, ajoute M. Arnault.

 04/07/2007 06:01:37 – © 2007 AFP