[04/07/2007 19:31:47] TURIN (AFP) Fiat fait son show mercredi soir à Turin (nord) pour le lancement de la nouvelle 500 avec l’espoir de ranger son nouveau modèle au rang d’objet culte dans une Italie en admiration devant la renaissance de son constructeur automobile. Quelque 7.000 invités, dont le chef du gouvernement Romano Prodi et plusieurs ministres, vont assister aux festivités dans une ville habillée aux couleurs de son constructeur automobile en pleine reconquête. Le spectacle du lancement sur le fleuve Pô sera retransmis en direct à la télévision et la presse italienne s’est mise au diapason en consacrant plusieurs pages aux grandes heures de la Fiat 500 lancée il y a 50 ans et qui a marqué l’histoire italienne récente. Le constructeur turinois va jouer de cette image en recourant à des personnages de l’Italie pour les spots de sa descendante, comme le juge Falcone, l’ex-président Carlo Ciampi,le chanteur Giorgio Gaber ou le pilote moto Valentino Rossi.
Fort de son image de trublion du secteur resurgi inopinément à un moment où tous ses concurrents le donnaient pour mort, Fiat souhaite s’attribuer aussi le rôle de l’Apple du secteur automobile, capable d’en bousculer les repères grâce à des modèles qu’il veut innovants et décalés. “Je veux que la Fiat devienne l’Apple de l’auto et la 500 sera notre iPod”, un objet “facile à utiliser”, a dit Sergio Marchionne, patron de Fiat au quotidien turinois la Stampa, faisant référence au baladeur numérique de la marque à la pomme. “Nos concurrents sont complexes, rigides et ploient sous les procédures. Espérons que cela continue. Nous, au contraire, nous devenons rapides et rendons les choses plus faciles, comme Apple. Pour le spot, je me suis inspiré de leur slogan +think different+” (penser différemment), poursuit le patron de Fiat. La Fiat 500 a été conçue en 18 mois, soit deux fois moins de temps qu’il faut à ses concurrents pour élaborer leurs modèles, selon son patron. La nouvelle 500 affiche la rondeur de son aînée mais loin de l’austérité de cette dernière, elle sera bourrée de gadgets et de petites touches permettant une personnalisation afin de toucher un public de jeunes aisés et citadins. Un moyen aussi de faire dépenser plus les clients grâce aux options. Avec son nouveau modèle, Fiat va affronter la Mini de BMW, qui joue aussi sur le créneau de la nostalgie, mais son prix devrait être nettement moins élevé, autour de 11.000 euros pour le modèle d’entrée de gamme contre près de 16.000 euros pour sa concurrente. Elle sera commercialisée en trois motorisations. La nouvelle 500 sera cependant plus chère que des modèles du même segment comme la Twingo de Renault ou la prochaine Ford Ka et elle devra batailler face à une offre de plus en plus fournie en raison du goût du public pour ce genre de modèle adapté à la ville et à l’image plus écolo. La 500, comme la future Ka ou la Panda, est construite dans l’usine de Tichy en Pologne et Fiat espère en vendre 120.000 exemplaires par an, un objectif qui pourrait être relevé au vu des 25.000 réservations déjà enregistrées. Après la 500 et les lancements réussis de la Grande Punto et de la Bravo, les prochains mois seront plus calmes sur le front des nouveautés automobiles pour Fiat. |
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