Héritage Fiat : le petit-fils Agnelli rejette toute transaction avec sa mère

 
 
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John Elkann à Turin le 5 avril 2007 (Photo : Giuseppe Cacace)

[04/07/2007 08:55:09] PARIS (AFP) Le petit-fils du patron historique de Fiat Giani Agnelli estime mercredi qu’aucune transaction n’est possible avec sa mère, la fille de l'”Avvocato”, qui réclame devant la justice italienne des comptes détaillés sur l’énorme héritage de l’industriel.

Dans un entretien accordé au Figaro, John Elkann, aujourd’hui vice-président du constructeur automobile italien, interrogé sur la possibilité d’une transaction, répond: “en aucun cas”.

“La renégociation est déjà intervenue”, ajoute-t-il estimant par ailleurs que “la valeur du dédommagement avancée” par sa mère (159 millions d’euros) “n’est pas conforme à la réalité”. “Je ne la comprends pas”, dit-il encore.

Margherita Agnelli de Pahlen, unique enfant de Gianni Agnelli encore en vie, a déposé fin mai devant le tribunal de Turin (nord), siège du groupe Fiat, une requête visant à obtenir un audit détaillé des biens de l’industriel au moment de sa mort, en janvier 2003, et leur évolution jusqu’à ce jour.

Elle soupçonne les trois hommes de confiance et exécuteurs testamentaires de son père de lui avoir dissimulé la valeur exact des biens de l’héritage.

Cette requête a fait l’effet d’une bombe dans la famille (de 170 personnes) qui s’est immédiatement levée contre l’unique héritière d’Agnelli avec sa mère, après le suicide de son frère Edoardo. Tous considérent la question de l’héritage bouclée depuis la signature d’un accord en 2004.

Margherita Agnelli de Pahlen avait alors décidé par un accord signé avec le reste des membres du clan Agnelli d’abandonner son rôle d’actionnaire dans la société familiale en échange de biens immobiliers et d’un chèque de 109 millions d’euros, selon la presse italienne qui suggère qu’elle s’estime aujourd’hui flouée par ce partage.

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Marella Caracciolo Agnelli (d) et sa fille Margherita Agnelli Elkan le 26 janvier 2003 à Turin, lors des obsèques de Giovanni Agnelli (Photo : Marco Agnelli)

Elle répète toutefois n’avoir aucunement l’intention de remettre aujourd’hui en cause “sur la base des informations” en sa possession cet accord, et assure que son action est dictée par un souci de “transparence” sur la gestion des biens de l’empire familial.

“Tout s’est fait dans la plus grande transparence. Il n’y a donc aucune raison de rouvrir cette affaire”, rétorque de son côté John Elkann et d’ajouter: “Elle a été très gracieusement dotée” et s’est “déclarée à plusieurs reprises +satisfaite+ de l’accord”.

Il a par ailleurs apporté tout son soutien aux administrateurs mis en cause par sa mère, réfutant l’accusation selon laquelle ils auraient dissimulé la valeur réelle des biens de l’héritage. “Ces personnes n’ont aucune raison d’être inculpées”, martèle-t-il.

 04/07/2007 08:55:09 – © 2007 AFP