[04/07/2007 18:27:46] PARIS (AFP) Le temps pluvieux et maussade qui frappe le Nord et l’Ouest de la France a perturbé les premiers grands départs en vacances, provoquant une vague de réservations de dernière minute pour les régions ensoleillées du Sud, selon les données recueillies par les bureaux de l’AFP. Si bottes en caoutchouc et parapluies alourdissent les bagages des vacanciers, les intempéries n’ont pas douché les espoirs des professionnels de l’hôtellerie, qui continuent à tabler sur une bonne saison d’été. “Le mois de juin a été détestable dans le Nord et l’Ouest, mais le Sud a fait le plein, les Français se dirigent en masse vers la région PACA”, indique-t-on à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). Les premiers touchés par les caprices de la météo sont sans conteste les campeurs en Bretagne et Normandie, parfois contraints de dormir sous des tentes détrempées. Mais “il n’y a pas eu de départs massifs” des campings, assure Guylhem Féraud, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). D’autant que “seulement 10% des campeurs optent pour la tente”. Les amateurs de mobil-homes, camping-cars et caravanes résistent mieux aux intempéries.
Le thermomètre est souvent décisif dans le choix des destinations: 45% des vacanciers n’optent que pour des endroits “avec un soleil garanti” et 30% sont prêts à changer au dernier moment, selon un sondage BVA. En ville, le tourisme est moins sujet aux aléas de la météo qu’au bord de la mer ou à la campagne. A Paris, “les professionnels ont le sourire, l’année s’annonce historique”, témoigne Paul Roll, directeur de l’office de tourisme. Dans le Nord, la saison a du mal à démarrer: “pour le moment, on a la même activité qu’en mai ou juin”, se désole-t-on à l’office du tourisme de la station balnéaire du Touquet (Pas-de-Calais), dont la fréquentation a baissé de 10%. En Bretagne, les campings du Finistère, balayés par des vents et pluies abondantes, sont les premières victimes du mauvais temps, surtout ceux dépourvus de mobil-homes. Si les campings enregistrent peu d’annulations, l’habituelle clientèle de passage fait défaut. Ainsi, au camping du Grand Large à Camaret-sur-Mer, on évoque une “catastrophe” depuis le 20 juin, avec 40% d’estivants en moins par rapport aux années précédentes et un taux d’occupation de 20%. A l’inverse, la saison bat son plein sur la Côte d’Azur: “Juillet a très bien démarré. Dans les hôtels de Nice, le taux de remplissage dépasse 85%”, selon Michel Tschann, président du syndicat local des hôteliers, qui note “beaucoup de réservations de dernière minute”.
En Languedoc-Roussillon, l’horizon est dégagé pour l’été, comme à la Grande-Motte où les hôtels affichent complet en juillet et août. “Quand les gens voient la carte de France avec le soleil sur le Sud-Est, leur choix est vite fait”, se lamente Philippe Hirsch, responsable de la FNHPA pour la Dordogne. En Aquitaine, la fédération évoque une avant-saison gâchée par “un temps exécrable” et les élections. En Midi-Pyrénées, les professionnels sont plutôt optimistes pour la période mi-juillet à mi-août, mais “tout dépendra de la météo”, selon l’Observatoire régional du tourisme. En Auvergne, “la saison démarre lentement mais cela pourra se rattraper facilement si la météo nous aide”, explique Luc Stelly, directeur de l’office de tourisme du Sancy. Et si les Français se montrent trop frileux, les touristes étrangers sont toujours au rendez-vous, comme sur la terrasse de la célèbre “Maison Kammerzell”, située à deux pas de la cathédrale de Strasbourg. |
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