[05/07/2007 08:50:10] TOKYO (AFP) Les Japonais, souvent critiqués pour leur faiblesse en langues étrangères, tendent à changer de mode d’apprentissage, délaissant les écoles privées au profit des méthodes ludiques sur consoles de jeux, selon une étude publiée jeudi. “Depuis 2006, on constate un véritable engouement pour les logiciels d’apprentissage de langues étrangères sur machine de jeux”, a expliqué l’institut de recherches sociales et économiques Yano. Le marché des programmes éducatifs pour console de jeux au Japon s’est élevé à 5,3 milliards de yens (32 millions d’euros) pour l’année budgétaire d’avril 2006 à mars 2007. Les auteurs de l’étude font remonter à janvier 2006 le début de la vague des jeux à base de langues étrangères, avec le lancement dans le commerce du “Programme d’entraînement approfondi d’anglais pour les adultes nuls”, à utiliser sur la console DS à écran tactile de Nintendo. Ce divertissement éducatif a fait un véritable carton auprès des salariés trentenaires ou quadragénaires honteux de ne pas parler la langue de Shakespeare. Dans la foulée, une douzaine de logiciels pour DS d’apprentissage d’anglais, chinois, espagnol, thaï, etc., souvent dérivés de manuels et transposés sous forme de quiz et mini-jeux interactifs, ont fait leur apparition. Plusieurs frôlent ou ont déjà allègrement franchi la barre du million d’exemplaires vendus. Par ailleurs, en septembre, un collège de Kyoto (ouest) a commencé à utiliser des DS Lite de Nintendo pour interroger les élèves dans les cours de langues. Les consoles étant reliées à un réseau sans fil, le professeur connaît immédiatement le taux de bonnes réponses à chaque question et les élèves sont plus enthousiastes qu’avec les méthodes traditionnelles. La même étude souligne par ailleurs que le marché des écoles privées payantes de langues étrangères a dans le même temps reculé de 1,7% entre avril 2006 et mars 2007 par rapport aux douze mois précédents. Même si les entreprises continuent d’envoyer leurs cadres s’y entraîner, le nombre des élèves s’y inscrivant personnellement a tendance à fléchir, selon Yano. Ce marché reste toutefois massif avec un niveau de 554 milliards de yens (3,36 milliards d’euros) durant l’année budgétaire 2006/07. |
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