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[05/07/2007 11:11:03] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a plaidé jeudi pour un développement international des biocarburants, mais a souligné que la production de cette énergie alternative ne devait pas nuire à l’environnement. “Cette source d’énergie propre et renouvelable a le potentiel de nous aider à répondre au double défi réchauffement climatique/sécurité énergétique auquel nous faisons face”, a déclaré la commissaire aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, à l’ouverture d’une conférence internationale sur les biocarburants à Bruxelles. Elle a rappelé qu’en mars, l’UE s’était engagée à ce que les énergies renouvelables comptent pour 20% de son cocktail énergétique et les biocarburants pour 10% des carburants consommés d’ici 2020. Mais alors que la production mondiale de biocarburants devrait “quadrupler dans les années qui viennent”, “nous ne pouvons nous permettre de fermer les yeux devant les inconvénients”, a insisté la commissaire. “Une production mal gérée peut augmenter les émissions de gaz à effet de serre au lieu de les réduire. Nous connaissons les effets négatifs sur la protection des sols, la biodiversité, la protection de l’air et les forêts du monde”, a-t-elle précisé. Le commissaire à l’Energie, Andris Piebalgs, a lui aussi insisté sur la nécessité de fixer pour les biocarburants “des normes de durabilité”. “Seuls les biocarburants qui respectent ces normes seront comptabilisés dans l’objectif de 10%” et seuls ceux-là pourront bénéficier d’exemptions fiscales, a-t-il ajouté, précisant que ces normes s’appliqueraient à la production européenne mais aussi aux importations. L’UE devra s’assurer que les normes pour les biocarburants “ne créent pas d’obstacles non nécessaires” au commerce international, a-t-il cependant ajouté. D’autres intervenants à cette conférence – auxquels devaient se joindre dans la journée le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, premier producteur mondial d’éthanol- ont insisté sur la nécessité d’allier développement des biocarburants et protection de l’environnement. L’Indonésie, qui a lancé un large plan de production de biocarburants pour atteindre 5% de la consommation en 2025, “ne perturbera pas l’environnement parce que nous utiliserons des terres inutilisées pour les produire”, a assuré son ministre de l’Energie, Purnomo Yusgiantora. “Nous utiliserons les terres à faible rendement pour ces cultures”, a renchéri le ministre de l’Energie du Mozambique, Salvador Namburete, en soulignant que ce secteur pouvait “créer des emplois et des revenus” dans les pays pauvres. Les intervenants ont également insisté sur le fait que les biocarburants ne pouvaient être qu’une des alternatives aux énergies fossiles. “Tout le monde reconnaît que malgré les projets impressionnants développés dans de nombreux pays, le résultat sera 5, 7 ou 10% de la consommation mondiale dans un futur prévisible”, a résumé le directeur de l’Agence internationale de l’énergie, Claude Mandil. “Cela veut dire que ce n’est pas la panacée. C’est un outil important mais ce n’est pas celui qui remplacera le pétrole”, a-t-il ajouté. |
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