Chaque année le rituel
est le même ; les résultats du bac permettent de détecter la crème des
crèmes ; selon les accords et les bourses que l’Etat a pu obtenir, environ
200 des meilleurs bacheliers s’envolent vers d’autres cieux découvrir
d’autres systèmes d’enseignement, et cela ne peut que faire du bien à notre
système économique. On peut être fier d’exporter notre
matière grise que l’on retrouve un peu partout dans le monde ; pas très
structurée certes mais omniprésente et à des postes de responsabilité.
Revenons à ces meilleurs
bacheliers, et n’ayant aucune statistique ni conclusions d’études adéquates
si ce n’est mon bon sens, on peut considérer que parmi eux :
– environ 60% sont de
sexe féminin et exportent la vision tunisienne de la femme dans un monde
arabe qui n’arrive pas à se dépêtrer de l’interprétation grammaticale
contradictoire de notre religion ;
– la majeure partie ira
s’installer à l’étranger, une fois diplômes acquis, à des postes de décision
puisqu’en moyenne ils auront fait leur bac+6 au moins et obtiennent des
salaires très attrayants ;
– la majeure partie se
mariera avec une compatriote de haut niveau et fera du regroupement familial
en obéissant aux critères de l’immigration choisie puisque le couple
cumulera au moins à bac +10, ce qui est nettement supérieur aux tristes
critères sarkozistes ;
– ils reviennent
régulièrement au pays et y investissent ou y ramènent des sociétés qui
viennent découvrir ce petit pays.
A ma connaissance, ce
phénomène dure depuis plus de 10 années et plus de 2 ou 3000 cadres
rayonnent à travers l’étranger, et quand ils rentrent en vacances, c’est
souvent avec un laptop et des idées.
Alors ce beau champ –que
l’Atuge essaie de fructifier–, quand est-ce qu’il va être pris en
considération et bénéficier d’avantages fiscaux et douaniers pour être
encore plus attiré vers leur mère patrie ?