Une lourde responsabilité
repose désormais sur les épaules de M. Mondher Ben Ayed à présent qu’il est
le numéro Un de la Tunisian American Chamber of Commerce. C’est celle de
mobiliser toutes ses ressources pour lancer une initiative qui n’a que trop
tardé : équilibrer les échanges entre la Tunisie et les Etats-Unis. C’est de
cette manière qu’il pourra ‘’entrer dans l’Histoire’’… même si nous
concevons sans peine qu’il a déjà du pain sur la planche pour essayer de
moderniser la TACC, élargir sa représentativité, se recentrer sur les
questions purement économiques…
Quand on observe les
statistiques, on est étonné de constater que les importations tunisiennes
des Etats-Unis ont caracolé vers les 565,7 millions de dinars en 2006 au
moment où les exportations tunisiennes vers les ce pays se sont cantonnées à
un maigre 189,3 millions de dinars durant la même période. Exactement le
tiers !
Les chiffres étaient
d’ailleurs pires en 2005 et aussi loin que les statistiques sont disponibles
et ce n’est pas de la sorte que nous comprenons les relations commerciales
entre la Tunisie et les Etats-Unis alors que les deux pays sont partenaires
depuis plus de deux siècles.
Nous nous sommes laissé
dire qu’une part de la responsabilité était due aux chefs d’entreprise
tunisiens dont la plupart estiment que ce marché est trop éloigné et qu’il
vaut mieux se concentrer sur l’Europe voisine. Leurs exportations sont donc
essentiellement vers le Vieux continent. Mais il y a aussi, du côté des
patrons américains, un grand manque de connaissance du marché tunisien et de
ses opportunités.
Devant tout cela, nous
croyons vraiment que M. Ben Ayed peut faire quelque chose car il connaît
aussi bien le marché tunisien et ses hommes d’affaires que les Etats-Unis où
il vécut et enseigna. Nous attendons donc de lui qu’il lance une réflexion,
un programme d’action et une tendance.
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