Alors que le sujet de l’heure dans le
domaine des télécommunications en Tunisie est évidemment la seconde
concession de téléphonie fixe pour un nouvel opérateur, la question qui se
pose tout naturellement est la suivante : quelle est la meilleure option,
l’accorder à un acteur tunisien ou un étranger ?
Pour l’un de nos lecteurs, la réponse ne fait pas de doute : c’est à un
opérateur privé tunisien que cette concession devrait être accordée.
Son argumentaire est intéressant. Il analyse les choses de manière simple,
rappelant que sur les 3 opérateurs de téléphonie actuellement en service, un
seul est national. Comment ? Eh bien, il y a 1 opérateur GSM étranger qui
est Tunisiana, 1 opérateur généraliste (fixe, GSM et VSAT) qui est Tunisie
Telecom et 1 operateur VSAT Divona Telecom. Et, comme Tunisie Telecom
deviendra majoritairement étranger dès la vente de 16 % supplémentaires de
son capital en 2008, il ne restera qu’un seul operateur national : Divona.
Le raisonnement est donc que si l’on accorde la nouvelle concession de
téléphonie fixe à un privé étranger, la Tunisie se trouvera dans la position
d’un pays où toute l’infrastructure télécoms sera détenue, administrée,
exploitée par des entreprises multinationales, avec l’impact que l’on
imagine pour l’emploi des cadres et pour la sortie des devises…
Certes, certes… Pourtant nous devons rappeler à notre lecteur que les choses
ne sont pas aussi simples et que la décision de notre pays d’ouvrir le plus
possible le capital des sociétés des secteurs stratégiques (dont les
entreprises télécoms) aux investisseurs étrangers relève d’un choix
longuement muri. Et pour ne citer que l’un des avantages de cette situation,
c’est le fait de lier intimement les intérêts de notre pays au plus grand
nombre de partenaires de stature internationale avec les effets de solidité
et de réputation que l’on imagine.
|