[11/07/2007 09:53:49] PARIS (AFP) Les commerces d’habillement affichent des ventes en hausse, jusqu’à 15% par rapport à 2006, un paradoxe au vu de la météo fraîche mais qui s’explique par le fait que les consommateurs plébiscitent des articles chauds, plus chers que les débardeurs et autres maillots de bains. “On est agréablement surpris. Il y a peu de monde dans les magasins, mais ils achètent de +grosses pièces+ qui coûtent cher. Le chiffre d’affaires est donc en hausse par rapport à l’année dernière”, se réjouit Charles Melcer, président de la Fédération Nationale de l’Habillement. Cette année, la saison estivale a commencé en avril, où une importante partie des articles d’été a été écoulée. Cependant, à partir de mai, la tendance s’est inversée, tant en raison de la météo fraîche qu’à cause de multiples jours fériés mais aussi des élections présidentielles, période où le consommateur a tendance à adopter un comportement attentiste. Les clients sont revenus dans les magasins avec les soldes, le 27 juin, attirés par des ristournes importantes, selon la FNH qui regroupe les commerçants indépendants du secteur de l’habillement en France. Mais les meilleures ventes de l’été ne sont pas les tee-shirts, les chemises à manches courtes et les débardeurs, mais les pulls, les vestes, les costumes et les chemises à manches longues. “Il y a une forte mévente sur les vêtements d’été, jusqu’à -50% (par rapport à 2006, ndlr) pour certains articles. Mais les +grosse pièces+ se vendent bien”, souligne Lucien Odier, président de la Fédération des grandes enseignes de l’habillement regroupant des chaînes comme Zara ou C et A. Depuis le début des soldes, les ventes progressent entre 5% et 15% chez les indépendants, selon M. Melcer, et entre 5% et 10% dans les chaînes, selon M. Odier. Dans les grands magasins aussi, la tendance est positive. Les Galeries Lafayette de Lyon affichent une progression de 15% par rapport à 2006, constate Jean-Guy Solle, son directeur général. La collection automne-hiver, déjà bien en vue dans les vitrines, représente déjà 20% du chiffre d’affaires des Galeries Lafayette de Besançon. En revanche, “c’est très moyen” du côté des boutiques de maillots de bain, qui “se vendent mal”, déplore Elisabeth de Novion, gérante d’une boutique de lingerie et de maillots de bain à Bordeaux. Les ventes de maillots de bain dans son magasin depuis le début des soldes sont “deux fois moins bonnes” que l’an passé à la même période, estime-t-elle. Mais le mauvais temps pèse sur le moral du chaland. “On n’a pas beaucoup d’achat +coup de coeur+, ce sont surtout des achats de raison”, se désole Hervé Laliberté, gérant d’une boutique Mango à Lille. En Bretagne, les magasins dans les villes touristiques comme Saint-Malo sont déserts en raison du mauvais temps, mais les rayons des chaussures fermées sont en vedette, contrairement aux nu-pieds. Sur internet aussi, les articles chauds sont plébiscités. Sarenza, un spécialiste de la vente de chaussures sur la toile, affirme que les internautes achètent actuellement deux fois plus de bottes qu’au cours des semaines juste avant les soldes. En revanche, dans le sud où la météo est nettement plus clémente, comme à Marseille, les consommateurs préfèrent aller à la plage, plutôt que dans les magasins. Au cours des soldes d’été 2006, les ventes de textile ont grimpé de 6,4% en août et de 5,3% en juillet, selon l’Institut français de la mode. |
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