Les cours du pétrole restent proches de leurs plus hauts depuis près d’un an

 
 
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Une pompe à essence (Photo : Behrouz Mehri)

[11/07/2007 11:23:58] LONDRES (AFP) Les prix du pétrole évoluaient mercredi à des niveaux proches des plus hauts depuis presque un an touchés la veille à Londres et à New York.

Vers 10H00 GMT, sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août cédait 32 cents à 76,08 dollars.

Mardi, il avait grimpé jusqu’à 76,63 dollars, prix qu’il n’avait plus atteint depuis le 10 août 2006.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour la même échéance perdait pour sa part 36 cents à 72,45 dollars sur la plate-forme des échanges électroniques. Mardi, il avait atteint 73,08 dollars, son plus haut depuis le 25 août 2006.

En un mois, les prix du pétrole ont progressé de quelque six dollars, à Londres comme à New York.

Selon les analystes de Barclays Capital, l’équilibre de plus en plus serré entre l’offre et la demande pétrolière dans le monde est la première raison de la forte progression des dernières semaines. “Les importations de brut en Chine ont bondi de 20% en juin (sur un an), ce qui suggère des conditions de demande très forte”, ont-ils souligné.

Du côté de l’offre, la situation semble pour l’instant bloquée. Pressée par les principaux pays consommateurs d’augmenter sa production, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) répète régulièrement qu’elle ne prendra aucune décision avant sa prochaine réunion prévue en septembre. Cependant, le directeur de l’Agence internationale (AIE) de l’énergie Claude Mandil a estimé mardi que l’Opep pourrait procéder à une discrète augmentation dans les mois qui viennent sans forcément l’annoncer.

Les prix sont tirés aussi par l’inquiétude sur les approvisionnements en essence aux Etats-Unis. Les réserves d’essence, inférieures de 4,2% à leur niveau de l’an dernier à la même époque, sont jugées inquiétantes en cette période de grands déplacements automobiles aux Etats-Unis.

Le marché attend à présent la publication mercredi à 14H30 GMT du rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie (DoE).

Selon leurs dernières estimations, les stocks d’essence, paramètre le plus surveillé du moment, se seraient accrus de 825.000 barils la semaine achevée le 6 juillet. Les réserves de produits distillés (fioul et gaz de chauffage) auraient augmenté de 900.000 barils. Quant aux stocks de brut, ils auraient baissé de 50.000 barils.

Enfin, les raffineries auraient augmenté leur cadence, avec un taux d’utilisation de 90,4%, en hausse de 0,4 point de pourcentage sur une semaine, mais loin encore du taux de 95% jugé nécessaire pour répondre à la forte hausse de la demande.

La dégradation des conditions de sécurité au Nigeria, premier producteur africain de brut, et l’inquiétude sur le programme nucléaire iranien contribuent également à soutenir les prix.

Au Nigeria, les attaques contre les infrastructures amputent lourdement la production de brut. Selon l’AIE, les interruptions de production se sont montées à 800.000 barils par jour en moyenne en mai, et le Nigeria n’a produit alors que 2 millions de barils par jour environ.

 11/07/2007 11:23:58 – © 2007 AFP