Je vous écris à la suite de votre article concernant les centres d’appel. Il
est clair que la Tunisie a fait des efforts considérables en vue d’attirer
des entreprises qui voulaient délocaliser leurs centres d’appel, profitant
ainsi de coûts salariaux moins importants et d’une qualité de service plus
ou moins égale.
Votre article souligne la nécessité d’installer d’autres centres d’appel de
langues autre que le français (anglais, espagnol). Cette idée est
intéressante, mais il n’en demeure pas moins qu’elle sera très difficile à
réaliser, et ce pour plusieurs raisons:
– D’abord, les Tunisiens ne sont pas très polyglottes. Le niveau du français
ou d’anglais par exemple reste assez médiocre, notamment au niveau de la
prononciation. Je vous épargne donc mes commentaires sur les autres langues.
– Ensuite, les centres d’appel restent, malheureusement, une sorte de
débouché poubelle pour de nombreux étudiants ou chômeurs cherchant le
premier boulot pour gagner un peu de sous. Pour vous en convaincre, lisez
les annonces d’emplois relatifs aux centres d’appel, ils n’exigent que le
français parfait, aucun diplôme, aucune expérience professionnelle.
Ce n’est pas par hasard si la plupart de ceux qui travaillent dans ces
centres sont soit des étudiants (qui finissent par ne plus se préoccuper de
leurs études) ou bien d’anciens chômeurs reconvertis qui occupent ces postes
en attendant de trouver un métier qui correspond à leur qualification. Le
métier de hot liner doit être mis en valeur pour attirer de “véritables”
candidats, et ce en commençant par une rémunération meilleure.
Franchement, vous voyez-vous entrain d’écouter des gens qui n’hésitent pas à
vous traiter de … durant 8h par jour, même à 350 Dt par mois?
Moi je dis: non merci
Héni Ben Salah
Réaction à l’article :
Centres d’appels : Investir dans de nouveaux langages
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