L’ancien PDG de Sagem DS au tribunal de commerce contre son limogeage

 
 
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L’ombre du président du directoire de Safran, Jean-Paul Béchat, se reflète sur un mur, le 13 septembre 2006 à Paris (Photo : Franck Fife)

[14/07/2007 13:24:54] PARIS (AFP) L’ancien PDG de Sagem Défense Sécurité, Jacques Paccard, licencié en novembre 2006 par sa maison mère Safran, puis mis en cause pour des “écritures inexpliquées” dans les comptes de sa société, a porté son limogeage devant le tribunal de commerce de Paris, a-t-il indiqué samedi.

En tant que salarié du groupe issu de la fusion entre l’électronicien Sagem et le motoriste Snecma, il a déjà réclamé des indemnités devant les prud’hommes et a porté plainte en diffamation contre Safran et le président de son directoire Jean-Paul Béchat.

C’est en tant qu’ancien mandataire social de la société Sagem DS que M. Paccard vient de porter le différend devant le tribunal de commerce de Paris “pour obtenir réparation du préjudice consécutif aux circonstances brutales et vexatoires de son éviction”, a-t-il indiqué à l’AFP.

Cette action intervient à quelques jours d’un conseil de surveillance de Safran, prévu le 19 juillet, au cours duquel M. Béchat, ancien président de Snecma, espère obtenir de poursuivre son mandat au-delà de septembre 2007.

Lors de l’arrivée de Francis Mer à la présidence du conseil de surveillance de Safran, le 12 décembre 2006, en pleine crise interne entre anciens dirigeants de Snecma et anciens Sagem, le conseil avait annoncé le départ du précédent président du conseil de surveillance Mario Colaïacovo, ex-Sagem le 15 janvier 2007, ainsi que celui de M. Béchat, ex-Snecma, lors de son 65e anniversaire au début septembre 2007.

“J’agis en toute indépendance pour défendre mes intérêts, même si mon sort a été un des enjeux d’un combat qui me dépasse” a précisé M. Paccard à l’AFP.

Les proches des anciens dirigeants de Sagem avaient dénoncé “une chasse aux sorcières”, tandis que le directoire de Safran révélait peu après des “écritures inexpliquées” effectuées sous la responsabilité de M. Paccard et pouvant se traduire par une perte de 100 millions d’euros.

 14/07/2007 13:24:54 – © 2007 AFP