[16/07/2007 14:45:32] TOULOUSE (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont dit leur attachement à “l’indépendance” de la Banque centrale européenne, lundi après un sommet à Toulouse, alors que le président français avait à plusieurs reprises critiqué la politique de l’euro fort. “Pour nous, il est clair que l’indépendance de la Banque centrale européenne est très importante pour la zone euro”, a déclaré Mme Merkel, selon la traduction en direct de ses propos. “Nous sommes d’accord tous les deux sur le fait que la Banque centrale européenne est indépendante, c’est très important”. De son côté, M. Sarkozy, dont les propos sur la BCE et l’euro ces dernières semaines avaient agacé outre-Rhin, a affirmé que “la France est pour l’indépendance de la Banque centrale européenne”. “Le problème n’est pas la valeur de l’euro, mais la valeur des autres monnaies”, a estimé le chef de l’Etat, se félicitant d'”une grande convergence de vues” avec Mme Merkel sur ce sujet. Les textes européens permettent au conseil des chefs d’Etat et de gouvernement de “formuler les orientations générales de la politique de change”, a-t-il souligné. “Il n’est donc pas illégitime que nous ayons une discussion sur un sujet qui ne remet pas en cause l’indépendance de la BCE” ni “le niveau de l’euro”, mais “le dumping monétaire pratiqué par d’autres régions du monde”. Selon lui, Berlin veut que l’euro soit “une monnaie stable, une monnaie forte”, tandis que Paris insiste pour “qu’on mette fin au dumping monétaire qui conduit un certain nombre de monnaies du monde à être gérées selon des critères qui n’ont rien à voir avec le marché”. “Il est très important que l’Allemagne, qui préside le G8, mette cette question a l’ordre du jour”, a insisté le chef de l’Etat. Mme Merkel a également évoqué la question des politiques de change. “En tant que pays du G8, il faut que nous fassions en sorte que les différences entre les politiques soient les plus minces possibles afin que cela n’ait pas trop de répercussions sur les taux de change, comme on le voit avec l’euro et le dollar, mais ça vaut également pour la monnaie chinoise”. “Ceci amènera sans doute à des débats dans le domaine transatlantique sur les écarts des taux de change”, a ajouté Mme Merkel. Selon elle, “il faut voir quels sont les moyens que nous estimons justes pour aborder la question des taux de change et de la monnaie”. Excluant le “moyen interventionniste” qui “n’est pas la solution”, elle a appelé à “parler de manière très ouverte” et souhaité “des mesures qui s’attaquent véritablement aux causes” des déséquilibres entre monnaies. Rappelant que la BCE a pour mission de veiller à “la stabilité des prix”, elle a jugé que “l’inflation est une des formes les pires” d’atteinte au pouvoir d’achat. “Nous sommes tout à fait d’accord sur ce point-là”. |
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