Membre important de la Banque africaine
de développement (BAD) et un des principaux actionnaires africains (depuis juillet
1972) de cette institution, la Libye serait l’un des pays à
n’avoir point recouru aux ressources de la BAD pour financer son
développement économique et social, et ce grâce à ses exportations
pétrolières.
Avec un PIB de quelque 35 milliards de dollars en 2006 et un revenu par
habitant de près de 7 mille dollars US, la Libye s’est jusqu’ici contentée
de manifester sa solidarité avec les pays du continent les moins nantis.
Néanmoins, une première, en matière de coopération, est en train d’avoir
lieu: la Libye et la BAD sont à pied d’œuvre pour la réalisation d’études
économiques et sectorielles en vue de la mise en place d’un train de réformes bancaires,
financières et sectorielles destinées à améliorer la gestion
macro-économique de la Libye et de promouvoir le développement de ses
infrastructures (eau, assainissement, transport, etc.).
C’est là l’objet de la visite officielle de deux jours du président du
Groupe de la BAD, M. Donald Kaberuka, à Tripoli (les 15 et 16 juillet). Le
soutien de la BAD porterait, en l’occurrence, sur l’assistance technique et
le renforcement des capacités d’élaboration de politiques sectorielles de
développement, une coopération pouvant aller du financement direct des
entreprises privées à l’assistance technique. Il faut rappeler que la BAD a
déjà réalisé en 2006 au profit du gouvernement libyen deux études ayant
porté sur le secteur bancaire et le développement du secteur de l’eau, de
même qu’elle a instruit un projet de gazoduc reliant la Tunisie et la Libye.
A cet égard, la BAD se dit favorable au soutien financier de réalisation de
projets de gazoduc Libye-Tunisie, et de télécommunications Rascom, le
premier opérateur panafricain de télécommunications détenu majoritairement
par le portefeuille des investissement libyens en Afrique et la Société
générale libyenne des postes et télécommunications.
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