[18/07/2007 17:17:29] LONDRES (AFP) L’euro a battu mercredi matin un nouveau record historique face à un dollar plombé par la crise du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis, alors que le marché attendait le diagnostic économique du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke. Vers 09H15 GMT (11H15 à Paris), l’euro valait 1,3791 dollar, contre 1,3781 mardi vers 21H00 GMT, après avoir atteint en matinée un nouveau plus haut historique à 1,3833 dollar. La livre a atteint un nouveau plus haut depuis 1981 par rapport au billet vert, atteignant 2,0548 dollars, avant de redescendre à 2,0516 dollars. Le dernier accès de faiblesse du dollar est venu d’une autre mauvaise nouvelle sur le front du marché du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis. “La banque Bear Stearns a annoncé aux investisseurs de son fonds +High Grade Structured Credit Enhanced Leveraged Fund+ qu’il ne restait plus de capital, et que la valeur de son fonds +High-Grade Structured Credit Fund+ avait diminué de 91% à la fin juin”, rapportaient les analystes de la banque ABN Amro. Ces deux fonds, composés d’actifs adossés au secteur du crédit immobilier à risque (“subprime”), faisaient depuis fin juin l’objet d’une enquête de la Securities and Exchange Commission, l’autorité de régulation boursière américaine. Leurs déboires mettent en lumière la crise du secteur des prêts immobiliers “subprime”, dont les économistes craignent qu’elle ne se répande au reste de l’économie. Le marché attendait mercredi les chiffres de l’inflation américaine et une intervention au Congrès du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke. Les prix à la consommation devraient avoir augmenté de 0,1% entre mai et juin, selon les estimations des analystes, et l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) devrait avoir progressé de 0,2% sur un mois, soit 2,2% en rythme annuel. Quant à Ben Bernanke, les marchés attendent son diagnostic sur l’économie américaine, dans un contexte de crise du “subprime”, et sur l’orientation des taux d’intérêt. “Même si depuis son dernier témoignage en février la situation de l’immobilier s’est dégradée, M. Bernanke devrait s’en tenir à la théorie selon laquelle la déliquescence du subprime n’aura pas d’impact systémique sur le secteur financier”, anticipait Mike Carey, économiste à la banque Calyon. Sur la politique monétaire, peu d’analystes s’attendaient à des révélations. Le marché table pour l’heure sur un statu quo monétaire pour un temps indéfini aux Etats-Unis, où le taux directeur de la Fed est fixé à 5,25% depuis juin 2006. La livre sterling était en très légère hausse face à l’euro, à 0,6722 livre pour un euro. Le franc suisse était en hausse face au dollar, à 1,2009 franc pour un dollar, et face à l’euro, à 1,6563 franc pour un euro. La monnaie chinoise s’échangeait au taux de 7,5639 yuans pour un dollar. Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 668,05 dollars mercredi matin, contre 666,50 mardi soir. |
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