[18/07/2007 12:41:14] LONDRES (AFP) Le numéro quatre mondial du disque Warner a annoncé mercredi qu’il renonçait à faire une contre-offre sur le numéro deux EMI, bientôt imité par l’ancien directeur général d’EMI Jim Fifield. Warner “confirme sa décision de ne pas faire d’offre sur EMI”, explique le communiqué du groupe américain publié mercredi matin à la Bourse de Londres. Cette annonce fait suite à l’acceptation le 21 mai par la direction d’EMI d’une offre de rachat du fonds Terra Firma, valorisant la maison de disques à 3,2 milliards de livres (4,8 milliards d’euros) dette comprise. Warner précise que, comme la régulation l’y autorise, il se “réserve le droit de faire une offre (…) dans les six mois” si les conditions changent, en substance si une offre concurrente à celle de Terra Firma est faite par une tierce partie. En l’occurrence, une des tierces parties possibles était jusqu’à mercredi matin Jim Fifield, ancien directeur général du groupe, qui avait déclaré en mai son intérêt. Mais ce dernier a annoncé mercredi, dans la foulée du retrait de Warner, qu’il renonçait également à faire une contre-offre. M. Fifield a assuré que son offre aurait été “entièrement en numéraire, et significativement supérieure à celle de Terra Firma”, sans préciser le montant. Il se réserve pour sa part le droit de revenir à la charge si l’offre de Terra Firma échouait. Or celle-ci, quoique validée la semaine dernière par la Commission européenne, n’a pas déchaîné les passions des actionnaires d’EMI. Aux dernières nouvelles, le 13 juillet, Terra Firma n’avait séduit que 3,82% des actionnaires. Ceux-ci attendaient peut-être pour se déterminer une possible contre-offre de Warner. L’offre de Terra Firma, dont la clôture a déjà été plusieurs fois repoussée, est actuellement ouverte jusqu’à jeudi, et le fonds a publié mercredi un communiqué pour encourager les actionnaires à lui apporter rapidement leurs titres. Terra Firma propose 265 pence par action EMI. A en juger par le cours de l’action sur le London Stock Exchange, à 261,75 pence vers 10H56 GMT (-1,97%), les investisseurs ne tablent pas sur une surenchère massive. Warner se retrouve pour l’heure sur la touche dans le feuilleton du rapprochement avec son concurrent britannique. En 2006, les deux groupes avaient tenté mutuellement de se racheter pour environ 3,7 milliards d’euros. Deux précédentes tentatives, en 2000 et 2003, s’étaient de même avérées infructueuses. |
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