Séisme au Japon : Toyota arrête toutes ses usines de l’Archipel

 
 
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Des salariés de Toyota inspectent des modèles LEXUS à l’usine de Miyata le 2 octobre 2006 (Photo : Ken Shimizu)

[18/07/2007 13:50:32] TOKYO (AFP) Le premier constructeur automobile mondial, le japonais Toyota, a annoncé mercredi qu’il allait arrêter toutes ses usines au Japon, et d’autres constructeurs qu’ils allaient faire tourner les leurs au ralenti, en raison du séisme de lundi qui a provoqué une pénurie de pièces.

Ce violent tremblement de terre a en effet endommagé les installations de l’équipementier automobile Riken, spécialiste des pièces pour transmissions et des segments de piston, qui fournit la plupart des constructeurs nippons.

Toyota va arrêter l’ensemble de ses usines japonaises jeudi soir et les rouvrir samedi, a indiqué une porte-parole du groupe.

Nissan, de son côté, va arrêter pendant une journée, jeudi, une partie de ses chaînes d’assemblage de ses usines d’Oppama et Tochigi, près de Tokyo.

“Nous rattraperons cette production un autre jour, probablement en août”, a précisé un porte-parole de Nissan, Yuichi Nakagawa, ajoutant que l’activité devrait en principe reprendre normalement lundi.

Le numéro deux du secteur au Japon, Honda, a pour sa part indiqué qu’il envisageait de réduire sa production la semaine prochaine, mais qu’il prendrait sa décision finale plus tard, en fonction de l’évolution de la situation.

Suzuki Motor, spécialiste des mini-voitures, a également fait savoir qu’il allait suspendre partiellement sa production.

Subaru (groupe Fuji Heavy Industries) a lui aussi annoncé qu’il suspendait sa production de mini-voitures au Japon, pour les mêmes raisons.

Selon l’édition du soir du quotidien économique Nikkei, la pénurie de pièces détachées affecte également Jatco, une filiale de Nissan qui fabrique des transmissions. D’après le journal, l’entreprise a décidé d’arrêter trois de ses neuf usines, représentant 60% de sa production, car elle ne reçoit plus les joints qu’elle commande habituellement à Riken.

Toujours selon le Nikkei, d’autres équipementiers qui fabriquent les mêmes types de produits, comme le groupe NOK, ont été appelés à la rescousse par les constructeurs privés de pièces cruciales.

Les principales installations de Riken sont situées dans les environs de Kashiwazaki, la ville la plus durement touchée par le séisme de lundi, un des plus dévastateurs de ces dernières années au Japon.

Le groupe avait annoncé mardi la suspension de sa production et ignorait quand il pourrait la reprendre, de violentes répliques continuant à secouer la région. Un de ses entrepôts a été mis sens-dessus-dessous par le séisme.

L’équipementier automobile contrôle environ 70% du marché japonais des joints et autres dispositifs d’étanchéité, et 40% de celui des segments de piston pour moteurs.

 18/07/2007 13:50:32 – © 2007 AFP